La contamination du lait par de la mélamine, qui a rendu malades près de 300 000 enfants et en a tués au moins six en Chine, peut être désormais établie très rapidement grâce à une procédure d'analyse qui ne prend plus qu'une trentaine de secondes, a annoncé lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

Une équipe dirigée par Renato Zenobi, du Laboratoire de chimie organique, a mis au point une nouvelle procédure pour réduire l'attente, qui durait jusque-là de 20 minutes à une heure.La méthode utilise la spectrométrie de masse couplée en l'occurrence à des ultrasons qui permettent de microniser les échantillons. Il n'est plus nécessaire de préparer de manière spécifique les échantillons avant leur passage dans le spectromètre de masse. L'équipe travaille maintenant à la mise au point d'un appareil portable.

En Suisse, quelques produits seulement ont été découverts l'automne dernier qui contenaient de la mélamine.

Elle provenait de composants laitiers d'origine chinoise utilisés dans des sucreries. Les derniers examens ont montré que d'autres produits avec des protéines pourraient être concernés.