Le Canada pourrait pallier la pénurie en Europe de technétium, radioélément utilisé dans des examens médicaux, intervenue suite à la panne du principal réacteur européen qui en fournit et qui est situé à Petten (Pays-Bas), a annoncé vendredi le ministère français de la Santé.

Rappelant que la reprise de la production européenne n'interviendra «au plus tôt» qu'à la fin du mois d'octobre, le ministère indique dans un communiqué que suite aux démarches entreprises auprès d'autres producteurs mondiaux, «le Canada devrait pouvoir, sous réserve de la conclusion définitive d'un accord commercial, répondre, à partir de mi-septembre, à une partie des besoins européens».

En attendant, le ministère recommande aux professionnels français de la santé de ne pratiquer les examens d'imagerie utilisant du technétium «que dans les cas où il n'existe pas de capacité diagnostique analogue», estimant qu'ainsi la diminution de l'approvisionnement «ne devrait avoir qu'un impact sanitaire très limité».

En France, 220 services de médecine nucléaire utilisent le technétium, un isotope d'une durée de vie limitée, qui permet de réaliser des scintigraphies, c'est à dire des explorations d'organes par injection d'une substance radioactive.

Un point sur le sujet sera fait par la ministre Roselyne Bachelot lors de la réunion informelle des ministres européens de la santé, les 8 et 9 septembre à Angers.