Plus de 2000 scientifiques de partout dans le monde sont à Montréal cette semaine, afin d'assister au congrès bisannuel du Comité sur la recherche spatiale (COSPAR), l'organisme international chargé de chapeauter les sciences de l'espace.

«C'est vraiment le plus grand événement international qui soit en sciences spatiales», explique l'un des membres du comité organisateur du congrès, le titulaire de la chaire de recherche du Canada en physique solaire Paul Charbonneau.

Jusqu'au 20 juillet, des dizaines de rencontres auront lieu au Palais des congrès de Montréal, «des réunions au cours desquelles une foule d'experts vont présenter et partager les résultats de leurs travaux scientifiques», selon M. Charbonneau.

«COSPAR est un organisme qui ne se préoccupe pas des considérations politiques, qui étudie toutes les questions d'un point de vue strictement scientifique», affirme M. Charbonneau.

Nouveau téléscope spatial

Au coeur des discussions, le lancement en 2013 du nouveau télescope spatial James Webb, le successeur de Hubble. Ce télescope créé par la NASA et les agences spatiales européennes et canadiennes servira notamment à comprendre la formation des étoiles et des systèmes planétaires, à étudier l'évolution des galaxies et la formation des étoiles, de même qu'à mieux connaître les origines de la vie.

Afin de souligner la présence de COSPAR à Montréal, une maquette grandeur nature du télescope est d'ailleurs exposée depuis quelques jours sur la place des Vestiges, dans le Vieux Port. Elle pèse 5,4 tonnes et mesure approximativement 24 mètres de long, 12 mètres de large et 12 mètres de haut.

«Dans le domaine de la physique solaire, on va beaucoup parler de la mission japonaise Hinode», ajoute M. Charbonneau. Cette mission entamée en 2006 permettra notamment d'obtenir des images du Soleil en très haute résolution.

COSPAR a été fondé à l'époque de la Guerre froide, tout juste après le lancement du premier satellite Spoutnik, afin de servir de forum entre les spatiologues de différents pays.