La fécondation in vitro d'un embryon qui avait été congelé entraîne moins de grossesses multiples et les enfants nés par cette procédure ont un poids de naissance plus élevé que ceux issus d'un embryon transféré dans son état naturel, selon une étude de chercheurs danois.

Les résultats de cette étude ont été présentés mardi à Barcelone (Espagne) devant la 24e conférence annuelle de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE), selon un communiqué de presse.

Une équipe menée par le Dr Anja Pinborg, de l'hôpital universitaire de Copenhague Rigshospitalet, a étudié les 1267 enfants nés au Danemark entre 1995 et 2006 après implantation d'un embryon qui avait été congelé. Cette technique permet de recourir à une seule stimulation ovarienne et un seul prélèvement d'ovocytes pour plusieurs fécondations in vitro.

Les chercheurs ont comparé ces enfants aux 17 857 enfants nés pendant la même période également après fécondation in vitro (FIV), mais sans congélation.

Les grossesses multiples, selon les chercheurs, étaient deux fois plus fréquentes dans le groupe des enfants nés à partir d'embryons non congelés. Dans l'autre groupe, la durée de grossesse était plus longue, et le poids à la naissance était plus important, de 200 g en moyenne.

En outre, «nous n'avons constaté aucune augmentation du risque de malformations congénitales dans les enfants issus d'embryons congelés», comme certains pouvaient le craindre, a souligné le Dr Pinborg.