Blessé par l'explosion d'une mine, plusieurs litres de sang perdus, le caporal Éric Bédard sort d'une boîte métallique une seringue dont il s'injecte le contenu. Sa respiration ralentit, ses yeux se ferment, son visage prend une expression neutre: il est en état d'hibernation chimique et survivra ainsi jusqu'à l'arrivée des secours.

Le sulfure d'hydrogène contenu dans la seringue a réduit la demande de son cerveau en oxygène, le faisant passer en mode «économie d'énergie». Pure fiction?

Le biologiste cellulaire Mark Roth a montré dans l'édition de juillet du Journal of Trauma Injury, Infection and Critical Care que des rats ayant perdu plus de la moitié de leur sang auraient trois à quatre fois plus de chances de survie avec l'injection de cette « drogue de l'hibernation ». Elle pourrait sauver les blessés sur les lieux d'accidents ou dans les zones de combat si cette découverte peut être appliquée à l'humain.