L'heureuse gagnante du concours « Tout un voyage à raconter » diffusé sur lapresse.ca à l'automne nous fait le récit de son aventure.

L'heureuse gagnante du concours « Tout un voyage à raconter » diffusé sur lapresse.ca à l'automne nous fait le récit de son aventure.

Je ne connaissais pas la Nouvelle-Zélande avant d'atterrir à Auckland le 19 février dernier. « Kia Ora ! » sont les premiers mots chaleureux de bienvenue que j'ai entendus après treize heures de vol à bord d'Air New Zealand.

Le temps est ensoleillé et tempéré par un vent doux et persistant. Les locaux nous indiquent qu'Auckland est mieux connue comme étant « la ville des voiles ». En effet, celle-ci accueille au havre de Waitemata parmi les plus gros paquebots du monde. À mon arrivée, l'architecture du magnifique hôtel Hilton, situé directement au havre, épouse celle du paquebot Queen Elizabeth de Cunard.

Le tourisme gastronomique semble avoir déniché une nouvelle trouvaille sur ces deux îles du Pacifique Sud, et une multitude de circuits y sont disponibles afin de visiter les vignobles néo-zélandais et d'y déguster de nouveaux vins et la fine cuisine locale.

Entre autres, la région de Marlborough, située sur l'île du Sud, offre un paysage vallonné où broutent les moutons parmi des étendues vertes et dorées, découpé par des vignobles et des cours d'eau transportant des alluvions. Cette région est réputée pour ses sauvignons blancs et ses pinots noirs.

Le « mille d'or » dans la ville de Blenheim, où se situe le vignoble Stoneleigh, a la particularité d'être parsemé de pierres d'eau douce transportées originalement par la rivière Wairau.

« Le sol pierreux de cette région rend la vie difficile aux vignes qui doivent se battre pour survivre », me dit Rod Brailsford, gestionnaire du vignoble Stoneleigh. « Sans limites ou embûches, la vigne croîtrait dans toutes les directions, prenant toujours plus d'expansion, épuisant ainsi ses ressources d'énergie et ceci, sans produire de fruits. Par contre, la vigne qui ressent des limites concentre ses efforts sur la production de fruits. Les raisins produits suite à cette épreuve se font remarquer par leur qualité distincte », ajoute-t-il.

Jasmine Matin, gagnante du concours « Tout un voyage à raconter » et Rod Brailsford, gestionnaire du vignoble Stoneleigh

 

En écoutant ces mots lourds de sens tout en regardant les vignes à perte de vue caressées par les derniers rayons du soleil, je n'ai pu m'empêcher de penser que la vie, avec les limites qu'elle nous impose parfois et avec ses revers, tente peut-être elle aussi de nous pousser à produire nos meilleurs fruits.

Rod ajoute que les pierres de cette région, que l'on nomme « les pierres de soleil », n'apportent pas que des limitations mais assurent aussi la croissance des vignes et de leurs fruits de par leur capacité à capter la chaleur des rayons solaires. En réfléchissant celle-ci, elles agissent comme des régulateurs thermiques et favorisent ainsi le mûrissement des raisins. Cette singularité du terroir a eu comme résultat la production de vins distinctifs et uniques, et en particulier d'un sauvignon blanc riche en minéralité, aux arômes concentrés d'agrumes et de fruits tropicaux.

La visite s'est terminée par une dégustation de onze vins différents, dont le sauvignon blanc de la gamme Stoneleigh ainsi que le chardonnay, le pinot gris et le pinot noir de la gamme Stoneleigh Rapaura Series, qui se sont démarqués par leur goût fruité plus intense et par leur complexité. J'ai aussi bien aimé le pinot noir rosé de la gamme Stoneleigh pour sa fraîcheur et sa légèreté. Un dîner gastronomique au Brancott Estate Heritage Center complète la journée.

Je retourne ensuite à l'impeccable Hôtel d'Urville, qui me loge dans cette charmante ville. Son restaurant offre des mets composés de produits biologiques et de viandes d'élevage. À ne pas manquer : les pétoncles aux agrumes, servis sur salade de radis long.

Un autre restaurant mémorable - Te Weka du Portage Resort - se trouve dans les Marlborough Sounds. Situés au nord de Blenheim, les Sounds sont une collection de caps verts entourés de vallées submergées. Le restaurant vous donnera une vue magnifique sur le flanc d'un de ces caps. Mais pour apprécier cette expérience culinaire et oculaire, vous devrez vous y rendre en taxi nautique !

En traversant le côté nord des Alpes du Sud, il est possible de participer à une excursion en vue d'observer des mammifères marins qui circulent toute l'année le long de la région côtière de Kaikoura. Lors de notre excursion, nous avons eu la visite prolongée de deux baleines et de deux épaulards, au plus grand plaisir de tous les passagers.

Mon voyage se poursuit ensuite sur la côte ouest de l'île du Sud en traversant les Alpes à bord du train Tranz Scenic de Kiwi Rail.

C'est en se promenant d'un bout à l'autre qu'on se rend compte que la Nouvelle-Zélande c'est la voile, la gastronomie, les vignobles, les baleines et les paysages inouïs. C'est aussi un petit pays qui se fait aujourd'hui remarquer par ses bons vins issus par endroit d'une terre rocailleuse réchauffée par les rayons du soleil.

La Nouvelle-Zélande, deux îles bercées par le vent sous le soleil du Pacifique, d'où semble naître un nouveau monde.