Au cours des dernières années, la place accordée aux débats s’est accentuée dans nos contenus. En plus de pouvoir compter sur une équipe d’éditorialistes chevronnés, La Presse s’est engagée à offrir aux lecteurs une tribune de choix pour partager leurs opinions. Et c’est notamment grâce à Marius Marin, directeur de la section Débats, que les citoyens peuvent s’exprimer à travers nos plateformes. Rencontre avec un collègue passionnant et passionné de l’actualité et de la presse écrite.

Quand on navigue dans la section Débats sur nos plateformes, on peut y découvrir des éditoriaux, des chroniques, ainsi que des caricatures de l’illustre Serge Chapleau. C’est également à cet endroit qu’on y retrouve la « place aux lecteurs », où sont compilés des textes rédigés par… vous, les lecteurs.

Vous êtes nombreux à nous écrire afin de partager votre point de vue sur un sujet d’actualité qui vous touche. Savez-vous combien de textes nous recevons chaque année ? Plus de 100 000 ! « Durant la pandémie en 2020, on a atteint un sommet. On était à 140 000. Pour 2022, on s’attend à 130 000-135 000 », nous confirme Marius Marin, qui est le principal responsable de la récolte et du traitement de ces textes. Oui, c’est énormément de lecture, mais ce n’est pas un obstacle pour un passionné comme lui.

Toujours à l’affût des dernières nouvelles

Chaque matin, les lettres des lecteurs sont traitées par le directeur. « Mon travail c’est vraiment de recevoir tous ces textes-là, de les lire et de faire un choix », nous explique Marius. Il ajoute également qu’il y a un souci de s’assurer que les articles choisis soient complémentaires aux textes des éditorialistes lorsqu’il s’agit de sujets d’actualité brûlante, par exemple.

Selon ce triathlonien retraité, pour bien réussir son travail, il doit posséder une très bonne connaissance de l’actualité et un intérêt naturel à s’informer, afin de toujours demeurer à l’affût de ce qui se passe dans notre société. Des habiletés que Marius possède et qu’il aime mettre à l’épreuve à l’occasion, pour garder la machine bien huilée.

« Dans la section Contexte, on a toujours un jeu-questionnaire sur l’actualité. Je me teste et je suis pas mal bon, donc ça m’encourage », plaisante l’adepte de voitures anciennes. Il reprend : « Mais ça fait assez longtemps que je suis là, donc c’est devenu la routine de suivre l’actualité ».

À une époque où l’on est confronté à une abondance de désinformation, un autre aspect crucial de son travail est la vérification des faits. Bien que ces textes soient tirés de l’opinion des lecteurs, il n’en demeure pas moins qu’une sensibilité à la rigueur des propos qu’ils contiennent s’impose. Un bon jugement et une bonne capacité à communiquer avec des experts d’un domaine précis sont donc de mise, d’après Marius. Et même s’il se considère très bon en matière d’actualité, certains sujets plus nichés demandent parfois un plus grand travail de recherche.

« Parfois, on a des pourcentages, des statistiques, donc quand je ne suis pas sûr, je me tourne vers des collègues, ou encore des chercheurs universitaires. Sur à peu près tous les sujets, si j’ai une question à poser, je sais déjà à qui m’adresser », indique-t-il.

Pour encourager des débats sains et respectueux, l’important, selon Marius, c’est de choisir des textes qui font réagir, mais surtout, qui ne risquent pas de mener à de la désinformation. Une importante responsabilité que notre directeur de la section Débats se fait un devoir de respecter.

Dans ses pantoufles

En plus de s’occuper de la gestion du courrier des lecteurs, Marius est également un allié important de notre éditorialiste en chef Stéphanie Grammond, avec qui il coordonne la portion éditoriale ainsi que l’équipe en place.

Lorsqu’on lui demande s’il a toujours su que ce rôle était fait pour lui, il répond par l’affirmative. En fait, c’était presque une évidence, et ce, dès son enfance. « C’est parti de quand j’avais 9-10 ans. Je passais les journaux, c’est aussi bête que ça. Je me suis mis à les lire, et rapidement je me suis dit : c’est ça que je veux faire. Je pense que je suis dans mes pantoufles » nous raconte celui qui a commencé à La Presse en 2003 et qui a porté les chapeaux de journaliste au pupitre et de chef de pupitre avant de devenir directeur de la section Débats.

Et pourquoi La Presse ? « J’ai toujours trouvé que j’étais privilégié de travailler pour un quotidien comme La Presse. Sérieux, solide et qui a un historique. Je trouve ça important la démocratie, l’échange d’idées, le journalisme et les médias sérieux. Je suis à la bonne place », soutient Marius.

Et nous, nous sommes privilégiés de t’avoir comme collègue, Marius !