Gabrielle Demers et Alban Soto travaillent tous deux pour l’équipe des ventes. Elle, à titre de coordonnatrice, et lui, en tant que spécialiste des opérations publicitaires. Ils ont également un autre point en commun : l’amour de la musique. Une passion à laquelle ils ont choisi de faire la part belle en fondant le groupe de rock indépendant francophone Ultramarine.

Si vous avez des adolescents ou un penchant pour les livres jeunesse, vous connaissez peut-être Gabrielle Demers sous son nom d’emprunt Gabrielle Delamer, qui a publié trois romans chez Leméac : La fille ingrate, Lumière et Clara en désordre. Celle qui a soufflé trente bougies cette année parvient à prendre la plume tout en travaillant à temps plein à La Presse, où elle fait le pont entre les conseillers publicitaires, les graphistes, les intégrateurs et accompagne les annonceurs afin que leurs publicités se retrouvent sur les plateformes au moment convenu. Elle planche actuellement sur une quatrième fiction, cette fois pour adulte. Cet exercice solitaire la pousse toutefois à chercher des interactions sociales.

« Peut-être que si je vivais juste de l’écriture, je me sentirais plutôt seule, suppose-t-elle en souriant lors d’une rencontre virtuelle. Depuis quelques années, ça me manquait d’avoir un projet collectif. L’écriture c’est très solitaire, et c’est le fun d’échanger et d’avoir d’autres visions pour l’inspiration. »

Sur la page Instagram de son collègue Alban, elle découvre des photos de spectacles auxquels il assiste, et ensemble, ils en viennent inévitablement à discuter musique. Il s’avère que celui-ci joue de la guitare depuis qu’il est petit. Gabrielle, elle, a étudié la clarinette au secondaire, mais maintenant, c’est l’instrument de Paul McCartney qui la tire hors de ses carnets.

« Je lui ai dit, si tu as des démos ou des trucs, tu pourrais me les envoyer et je pourrais essayer de trouver des lignes de basse par-dessus », indique la diplômée en traduction pour expliquer le point de départ de leur projet ludique.

Leur collaboration tombe cependant à l’eau après quelques tentatives de composition qui n’aboutissent pas, pour renaître de leurs cendres quelques mois plus tard lorsque Gabrielle invite Alban à se joindre à un band qu’elle a mis sur pied avec quelques amis friands du quatrième art, Ultramarine. « Ça faisait longtemps que je cherchais à vivre ça. J’ai toujours voulu avoir un groupe de musique pour le fun ou du moins l’essayer », explique l’autrice montréalaise qui affectionne également son travail à La Presse pour l’organisation et la vitesse d’exécution qu’il requiert.

En mars, la formation a enregistré un premier EP dans un chalet loué pour l’occasion ; il sera disponible sur les plateformes d’écoute quelque part en 2022. Gabrielle signe les paroles en français et prête sa voix. On peut s’attendre à des textes poétiques, à des sonorités et des thématiques « un peu dark ».

  • Durant la séance d’enregistrement au chalet, Ultramarine a publié des photos sur Instagram.

    Durant la séance d’enregistrement au chalet, Ultramarine a publié des photos sur Instagram.

  • Durant la séance d’enregistrement au chalet, Ultramarine a publié des photos sur Instagram.

    Durant la séance d’enregistrement au chalet, Ultramarine a publié des photos sur Instagram.

  • Durant la séance d’enregistrement au chalet, Ultramarine a publié des photos sur Instagram.

    Durant la séance d’enregistrement au chalet, Ultramarine a publié des photos sur Instagram.

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Spécialiste des opérations publicitaires depuis le 1er avril, Alban Soto veille notamment à programmer les campagnes promotionnelles des clients « pour qu’elles apparaissent sur les applications et le site internet de La Presse le nombre de fois qu’il faut, au nombre de lecteurs qu’il faut et aux lecteurs qu’il faut », comme il le résume très simplement. Un nouveau défi qu’il est heureux d’embrasser ; auparavant, il occupait le poste d’intégrateur web depuis 2017 et était responsable du codage informatique derrière les espaces publicitaires.

Fait étonnant, il a fait ses premières armes dans un laboratoire parisien, revêtant un chapeau de technicien. « C’était zéro passionnant, il n’y avait pas de place à la réflexion, admet le détenteur d’un baccalauréat en biotechnologie. Je voulais faire de la recherche, mais les perspectives d’emploi n’étaient pas tellement intéressantes, alors j’ai changé, j’ai fait une formation de développeur web », explique-t-il.

Un laboratoire… parisien ? Car Alban a quitté sa France natale il y a cinq ans pour élire domicile au Québec. Compte-t-il rester dans la province ? « Bin, je n’ai pas de plan pour partir ! », s’exclame le barbu en riant. Il aimerait d’ailleurs acquérir un appartement à Montréal. Bonne nouvelle !

Le 24 novembre, les quatre membres d’Ultramarine seront au Turbo Haüs à Montréal. Serez-vous de la partie?