Vous voyez les signatures de nos journalistes, éditorialistes, photographes et chroniqueurs. Comme l’ensemble des artisans de l’ombre qui travaillent chaque jour à soutenir le journalisme de qualité, ils ont à cœur la mission de La Presse. Faites connaissance aujourd'hui avec Guillaume Lefrançois, journaliste aux sports depuis 2014.

Son métier

« Mon travail consiste à couvrir l’actualité sportive. Mon affectation principale est la couverture du Canadien de Montréal. Avant la pandémie, il s’agissait donc d’assister aux matchs au Centre Bell de même que sur la route (nous nous partageons les voyages à trois), de même que les entraînements à Brossard. En temps de pandémie, évidemment, les accès sont très limités et les entrevues se font au téléphone ou par visioconférence. Le but est de rapporter ce qui se passe autour de l’équipe, que ce soit des choses concrètes comme des nouvelles et des analyses, ou de prendre le pouls de l’équipe, du « vestiaire », quand l’occasion s’y prête.

Évidemment, nous couvrons rarement des enjeux de vie ou de mort, mais notre rôle demeure important. De Maurice Richard à Laurent Duvernay-Tardif, en passant par Marie-Philip Poulin, les grands athlètes peuvent marquer bien des vies. De plus – et je prêche pour ma paroisse - en temps de pandémie, le contenu sportif apporte une distraction bien nécessaire quand l’actualité devient angoissante! »

Ce qui le passionne

« D’une part, j’aime assurer une couverture objective d’équipes et de ligues qui présentent toujours une image lisse, où tout va bien. Notre rôle est de présenter la vérité, ce qui ne tourne pas rond derrière le contenu officiel. D’autre part, c’est d’humaniser les intervenants à qui l'on parle. Les athlètes professionnels vivent souvent dans un autre univers que monsieur madame Tout-le-Monde, mais on a tendance à oublier qu’ils demeurent des personnes qui subissent des épreuves, qui se rapprochent parfois de celles que n’importe qui peut vivre. »

Les qualités essentielles pour occuper ce poste

« La qualité numéro 1, c’est d’avoir les bons instincts de journaliste, c’est-à-dire être curieux, développer des contacts, avoir un esprit analytique et toujours douter de l’information que l’on reçoit. Une connaissance de base du sport est bonne, mais il y a beaucoup de choses qu’on apprend à force de voir des matchs et de discuter avec des intervenants. L’idée est de trouver la meilleure histoire du jour, et cette histoire est rarement celle d’une sortie de zone bien exécutée ou d’un schéma de couverture défensive au football. »

Pourquoi il a choisi le journalisme

« Je suis arrivé un peu par hasard en journalisme, car j’étudiais en histoire afin de devenir professeur. Mais dès ma première journée à Radio-Canada en 2006, j’ai adoré le métier. Plus les mois passaient, plus que je me disais que l’histoire demeurerait une passion, mais peut-être pas mon métier. »