Vous voyez les signatures de nos journalistes, éditorialistes, photographes et chroniqueurs. Or, des dizaines d’artisans de l’ombre travaillent chaque jour à soutenir le journalisme de qualité. Ils sont aux finances, aux ventes ou à la technologie et ont tous à cœur la mission de La Presse. Faites connaissance aujourd'hui avec Chantal Pellerin, préposée à la section Décès, qui nous raconte ses moments marquants comme employée de La Presse depuis 34 ans.

« J’ai commencé à travailler à La Presse à l’âge de 22 ans. Ma première journée, le 26 mai 1986, jour de la parade de la Coupe Stanley, il y avait du monde partout, et j’avais peur d’arriver en retard.

Bien qu’ayant déjà été retenue comme secrétaire de direction, à temps plein, lors d’une entrevue pour une autre compagnie, j’ai tout de même choisi le poste de commis dactylo (oui, dactylo…) à temps partiel, à La Presse. Eh oui, j’avais déjà le journal La Presse tatoué sur le cœur.

À mon arrivée, j’ai eu la chance de travailler avec un superviseur qui avait été réviseur linguistique pendant des années. Je me rappellerai toujours mes premiers mois sur cette vieille dactylo (sans correcteur intégré) sous l’œil perçant de mon superviseur.

J’ai occupé plusieurs postes à La Presse, dont un aux petites annonces. Celui de préposée aux avis de décès est mon préféré. L’aspect humain de ce travail me plaît beaucoup. Je dois corriger les textes des clients et m’assurer que tous les renseignements dans le texte sont exacts. Je dois aussi veiller à ce que les photos soient les plus belles possibles (avec l’aide de mes précieux graphistes). Mon souhait est d’offrir à mes clients un avis de décès à la hauteur de leur attente. Je n’oublie jamais qui je représente. Souvent, les personnes décédées étaient tout comme moi, des fervents lecteurs de La Presse. Accompagner les familles de nos lecteurs dans ce moment difficile est pour moi un réel privilège. Nous participons à un moment important de leur vie. Je ne compte plus les messages de remerciements de nos clients.

Je suis très fière de travailler pour un média extraordinaire, à la fine pointe de la technologie (oui, je dois avouer que la perte du papier m’a chagrinée…). Mais bon, force est d’admettre qu’ils ont eu raison. Je ne peux plus me passer de La Presse+. Elle me suivra à la retraite, c’est certain. Quand j’y pense, travailler pour un média d’information comme La Presse est pour moi un choix parfait! »