Chaque semaine, les journalistes et les chroniqueurs de La Presse se dévoilent et nous racontent les dessous de leur métier. Cette semaine, Chantal Guy nous parle du son nouveau rôle de chroniqueuse culturelle et de ce qui la passionne.

La Presse : Votre nouveau rôle de chroniqueuse culturelle vous plaît-il ?

Absolument ! C’est un beau défi d’écriture. La liberté de ton, la liberté de conjuguer beaucoup de sujets. Ma spécialité est la littérature, mais j’ai toujours aimé faire des ponts entre différentes formes d’art. Rendre compte de la culture québécoise, voilà ce qui a toujours mené ma carrière de journaliste.

Comme chroniqueuse, je n’aime pas l’idée de faire la morale; je préfère partager mes découvertes avec enthousiasme. Le grand défi d’un journal généraliste, c’est d’évoluer dans un monde où le courant culturel dominant l’est de moins en moins. Il est impossible de tout couvrir, il faut donc faire des choix judicieux. Ça prend surtout une équipe de journalistes passionnés qui sont des experts dans leur domaine tout en étant capables de jeter un regard panoramique sur ce qui se fait de mieux.

LP : De quelle façon croyez-vous avoir de l’impact ?

Le journalisme culturel est important, parce que des œuvres dont personne ne parle, ce sont des œuvres un peu inertes. On participe à la vie et à l’éclosion d’une œuvre.

On ne détruit pas de carrière; si un artiste veut vraiment faire sa place, il va la faire. Un artiste a le droit de trébucher. On a la responsabilité de le dire quand ça ne nous plaît pas, mais on n’a pas la vérité infuse. Il faut que ce soit appuyé sur des arguments, avoir un discours analytique et critique. La démolition pour la démolition, ça n’a jamais été mon approche.

LP : Quelle place faites-vous aux nouveaux artistes ?

C'est très important. On ressent une certaine lassitude par rapport au fait que l’on voit toujours le même monde. On doit parler de nouveaux artistes. Il arrive souvent que les artistes émergents soient découverts par des spécialistes comme nous.

Le journalisme de qualité est au cœur de la mission de La Presse. Nous comptons entre autres sur les contributions des lecteurs pour nous soutenir. Nous avons bon espoir d’atteindre, à terme, notre grand objectif de 5 000 000 $ par année, soit 42 000 lecteurs qui versent de façon récurrente 10 $ par mois.

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