Certaines questions ont été soulevées l’an dernier lorsque La Presse est devenue la propriété d’une structure à but non lucratif. Et pourtant, le recours aux dons et à la philanthropie est une avenue qu’emprunte un nombre croissant de médias écrits dans le monde.

Dans un contexte où l’information se trouve gratuitement sur le web, où les petites annonces sont publiées sans frais et où les revenus publicitaires des médias écrits baissent chaque année, le virage non lucratif est l’une des avenues qui s’offrent aux journaux en quête d’un nouveau modèle d’affaires.

Le grand quotidien britannique The Guardian a été un précurseur en la matière, mais c’est aux États-Unis que la tendance est le plus forte depuis quelques années. Le Philadelphia Inquirer, par exemple, est devenu un OBNL en 2016. Des médias aussi différents que le Texas Tribune et Mother Jones ont suivi.

Parallèlement, de nouveaux médias entièrement numériques ont vu le jour. Et plusieurs ont été créés avec la philanthropie en tête, comme The Marshall Project et ProPublica.

La Presse est donc le premier média écrit du Québec à prendre le virage non lucratif. Dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, on peut s’attendre à ce que d’autres médias fassent ce virage.