Voici quelques éléments pour mieux comprendre le contexte.

Quelle est la situation financière actuelle de La Presse ?

Les revenus de La Presse proviennent essentiellement de la publicité. Or les géants américains Google, Facebook et Amazon accaparent aujourd'hui près de 80 % des investissements publicitaires numériques, ce qui fragilise le modèle d'affaires traditionnel des médias écrits. Évoluant au sein d'une structure à but non lucratif, La Presse vole désormais de ses propres ailes. Sa viabilité financière repose donc sur la diversification de ses revenus et sur les contributions de ses lecteurs.

Pourquoi ne pas plutôt rendre les contenus payants ?

La Presse croit que l'information est un bien public et qu'il est de son devoir de fournir une information de qualité au plus large auditoire possible. C'est pour cette raison que l'information qui se retrouve sur ses plateformes est accessible à tous.

À quoi va servir l'argent recueilli ?

La Presse étant maintenant intégrée dans une structure à but non lucratif, tous les revenus générés par les ventes publicitaires ou autres activités commerciales ainsi que tous les fonds recueillis auprès des lecteurs, des fondations, des grands mécènes, des entreprises et des gouvernements seront entièrement réinvestis dans ses opérations afin de lui permettre de poursuivre sa mission : produire une information de qualité de manière rigoureuse et indépendante.

Qu'est-ce qui a motivé le virage numérique à 100 % de La Presse ?

Le virage numérique a permis à La Presse de délaisser un environnement industriel lourd et très coûteux afin de centrer ses efforts sur le développement de plateformes numériques modernes qui évoluent avec les habitudes de consommation de ses lecteurs, ainsi qu'avec les besoins de nos annonceurs.

La Presse+ est-elle un succès ?

La Presse+ est un grand succès d'adhésion et d'estime des lecteurs grâce à la qualité de son contenu. Chaque jour, elle est consultée sur 260 000 tablettes uniques en moyenne, pour environ 40 minutes. La Presse+ a permis de rajeunir considérablement le lectorat, tout en conservant une part plus importante des revenus publicitaires que les journaux de taille similaire au Canada. La Presse atteint ainsi, par l'ensemble de ses plateformes numériques, pas moins de 63 % de la population adulte francophone au Québec.