Pour mieux comprendre la démarche.

Pourquoi assiste-t-on à une crise générale des médias ?

Les géants américains Google, Facebook et maintenant Amazon siphonnent près de 80 % des investissements publicitaires numériques et ont fragilisé le modèle d'affaires traditionnel des médias.

Qu'est-ce qui a motivé le virage numérique à 100 % de La Presse ?

Le virage numérique de La Presse s'explique principalement par deux facteurs : 

Atteindre un lectorat représentatif de la société québécoise

L'âge moyen des lecteurs de journaux papier augmente depuis plusieurs années et atteint aujourd'hui près de 62 ans. La mission de La Presse est de produire une information de qualité pour l'ensemble de la population. Aujourd'hui, avec le virage numérique, La Presse a considérablement réduit l'âge moyen de son lectorat et a atteint un auditoire représentatif de la société québécoise sur l'ensemble de ses plateformes numériques.

Créer des environnements modernes de diffusion

Le virage numérique a permis à La Presse de délaisser un environnement industriel lourd et très coûteux afin de centrer ses efforts sur le développement de plateformes numériques modernes qui évoluent avec les habitudes de consommation de ses lecteurs, ainsi qu'avec les besoins de ses annonceurs.

Est-ce que le virage tablette La Presse+ était la meilleure stratégie ?

Absolument. La Presse+ est un très grand succès d'adhésion et d'estime des lecteurs grâce à la qualité de son contenu. Chaque jour, elle est consultée sur 260 000 tablettes uniques en moyenne, pour environ 40 minutes. La Presse+ a permis de rajeunir considérablement le lectorat, tout en conservant une part plus importante des revenus publicitaires que les journaux de taille similaire au Canada. La Presse atteint ainsi, par l'ensemble de ses plateformes numériques, pas moins de 63 % de la population adulte francophone au Québec.

Pourquoi offrir tous les contenus gratuitement ?

La Presse croit fondamentalement que l'information est un bien public et qu'il est de son devoir de fournir une information de qualité au plus large auditoire possible. C'est pour cette raison que l'information qui se retrouve sur toutes ses plateformes doit être gratuite et accessible à tous.

La gratuité de l'information est également bien ancrée dans les habitudes de consommation numériques. À cet effet, les études de marché de La Presse démontrent qu'instaurer un modèle payant mènerait à une diminution importante du lectorat et, par le fait même, à une réduction importante de ses revenus publicitaires. Cela va à l'encontre de son objectif d'être un média à grande portée.

Pourquoi être passé à une structure d'organisme à but non lucratif (OBNL) ?

Dans le contexte, la viabilité financière de La Presse repose sur la diversification de ses revenus, soit par trois éléments : les revenus publicitaires, les contributions des lecteurs et le financement public. Le choix d'une structure d'OBNL offrait à La Presse davantage d'avenues de financement, notamment auprès du grand public et des gouvernements.

À quoi va servir l'argent recueilli ?

Tous les revenus générés par les ventes publicitaires ou d'autres activités commerciales ainsi que tous les fonds recueillis auprès des lecteurs, des fondations, des grands mécènes, des entreprises ou des gouvernements seront réinvestis dans les opérations de La Presse pour lui permettre de poursuivre sa mission de produire une information de qualité de manière rigoureuse et indépendante.