Un groupe fédéral d'experts indépendant a recommandé mardi un dépistage de la dépression chez tous les adultes aux États-Unis et notamment chez les femmes enceintes et celles venant d'accoucher.

Ce rapport, publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), devraient inciter davantage de médecins à dépister des symptômes dépressifs.

Selon de récentes études, les maladies mentales liées à la maternité sont plus fréquentes qu'estimé jusqu'alors et en l'absence de traitement ces troubles peuvent être néfastes au bien-être des enfants.

Il faut s'assurer que ces examens soient suivis d'un traitement efficace et d'une surveillance médicale, précisent ces experts de l'U.S. Preventive Services Task Force (USPSTF).

La dépression compte parmi les principales causes de handicap chez les personnes dès l'âge de quinze ans, affectant les familles, les activités professionnelles et la société en général.

Cette pathologie est courante chez des patients rendant visite à leur médecin généraliste, ainsi que chez les femmes enceintes et venant d'avoir un enfant, précise l'USPSTF, un groupe d'experts qui fait des recommandations aux autorités sanitaires en matière de prévention.

Ce rapport est une actualisation de recommandations de l'USPSTF sur le sujet en 2009.

Ces experts ont conclu qu'il y avait de solides indications qu'un dépistage de routine des symptômes dépressifs améliorait le diagnostic de dépression par des médecins généralistes de patients adultes y compris notamment des femmes enceintes ou venant d'accoucher.

L'USPSTF a également déterminé que le fait de combiner ce dépistage à un système de soins appropriés améliorait les résultats cliniques des traitements avec une réduction des symptômes ou des rémissions.

Ces traitements qui consistent en des antidépresseurs ou de la psychothérapie ou les deux combinés permettent de réduire le nombre de personnes souffrant de dépression aux États-Unis, affirme ce groupe d'experts.

Il a déterminé que l'ampleur des risques d'un dépistage étendu de symptômes dépressifs chez les adultes y compris les femmes enceintes et celles venant d'accoucher sont faibles voire inexistants comparativement aux bienfaits.

Ces experts notent que la dernière génération d'antidépresseurs, qui augmentent la sérotonine - un neurotransmetteur -, dans le cerveau, peuvent parfois produire des effets secondaires néfastes.

Ils citent le risque de dommages potentiels pour le foetus chez les femmes enceintes, d'un accroissement des idées suicidaires chez les jeunes adultes (18 à 29 ans) et d'hémorragie gastro-intestinale chez les plus de 70 ans.

Mais ils soulignent que ces risques sont en moyenne faibles.

Toutefois pour les femmes enceintes et qui allaitent, ces experts préconisent par précaution la psychothérapie.