Il a mené la Ligue canadienne de football au chapitre des verges par la passe et il est devenu le cinquième quart-arrière de l'histoire à surpasser la marque des 50 000 verges de gains, mais Henry Burris a connu des difficultés face à la ligne défensive des Alouettes de Montréal, cette saison.

En trois rencontres en saison régulière, Burris a amassé 445 verges de gains, n'a inscrit aucun touché et a lancé trois interceptions face aux Alouettes. La capacité de Burris à résoudre l'énigme de la défensive des Alouettes, qui compte six joueurs étoiles, sera cruciale alors qu'il tentera de mener les Tiger-Cats de Hamilton en finale de l'Est au Stade Alumni, dimanche.

L'ailier défensif des Alouettes, John Bowman, affirme que ce n'est pas un accident si Burris connaît des difficultés contre Montréal.

«Nous savons quelque chose à propos de Henry que tout le monde ignore», a dit Bowman, samedi.

Bowman n'a évidemment pas voulu élaborer davantage. Si la défensive montréalaise détient réellement des informations importantes sur Burris, le secondeur Chip Cox n'en sait rien.

«Je ne sais pas de quoi il parle, a dit Cox, qui a mené la LCF avec 155 plaqués et qui a réussi six de ses 12 sacs du quart contre Hamilton. Peut-être qu'il me le fera savoir samedi soir.»

L'entraîneur et directeur général des Alouettes, Jim Popp, a déclaré que les chiffres les plus importants étaient ceux qui indiquent que Burris a aidé les Tiger-Cats (10-8) à signer deux victoires contre les Alouettes (8-10) pour s'assurer de l'avantage du terrain.

«Bowman doit savoir quelque chose que je ne sais pas, a déclaré Popp. Chaque match est différent. Henry Burris est un grand quart et même si on l'a stoppé selon les statistiques, ils nous ont battus deux fois sur trois. C'est tout ce qui importe.»

Les statistiques de la défensive montréalaise sont impressionnantes. Les Alouettes ont mené la Ligue au chapitre des verges allouées par match avec 314,3 et pour le moins de verges accordées par la course (88,4). Elle a également terminé au deuxième rang en ce qui a trait au nombre de sacs (59) et au nombre d'interceptions (24).

«Toutes les équipes ont eu de la difficulté avec cette défensive, a commenté Burris. C'est un groupe très physique, il t'empêche de courir et la pochette s'effondre sur le quart. Quand le quart a un peu de temps, ils dérangent les receveurs avec leur défensive homme à homme.»

L'entraîneur des Tiger-Cats, Kent Austin, a cependant mis les Alouettes en garde face aux statistiques de Burris.

«Vous devez prendre en considération ce que nous avons demandé de faire à nos joueurs, pas seulement à Henry, a-t-il analysé. Ce que vous remarquerez, c'est qu'une performance normale s'est avérée être une excellente performance par rapport à ce qu'il avait besoin de faire pour remporter le match.»