Pourquoi une Journée mondiale de l'aide humanitaire? Parce que les crises humanitaires continuent de se succéder à un rythme effréné. Chaque nouvelle catastrophe efface du radar médiatique la précédente, sans pour autant que cette dernière ne soit résolue. Des millions de personnes sont toujours contraintes de vivre dans des camps de réfugiés. Le climat, de plus en plus imprévisible, se déchaîne dans les Caraïbes, en Asie du Sud-Est et dans l'océan Indien. Loin d'être à l'abri, les pays riches sont également fortement touchés par ces crises: l'ouragan Katrina aux États-Unis et le tsunami qui a suivi l'important séisme qui a secoué le Japon cette année en sont des exemples.

Pourquoi une Journée mondiale de l'aide humanitaire? Parce que les crises humanitaires continuent de se succéder à un rythme effréné. Chaque nouvelle catastrophe efface du radar médiatique la précédente, sans pour autant que cette dernière ne soit résolue. Des millions de personnes sont toujours contraintes de vivre dans des camps de réfugiés. Le climat, de plus en plus imprévisible, se déchaîne dans les Caraïbes, en Asie du Sud-Est et dans l'océan Indien. Loin d'être à l'abri, les pays riches sont également fortement touchés par ces crises: l'ouragan Katrina aux États-Unis et le tsunami qui a suivi l'important séisme qui a secoué le Japon cette année en sont des exemples.

Parce que l'humanitaire est aujourd'hui plus que jamais sous pression. On le critique, à raison, car il propose bien peu de solutions durables. Mais est-ce bien son rôle? C'est avant tout aux États de veiller au bien-être et à la protection de leur population. On attend des résultats immédiats dans des conditions complexes alors qu'ici même, chez nous, les hôpitaux prennent des décennies à se construire.

Parce que l'humanitaire est instrumentalisé par les acteurs politiques et militaires. Alors qu'on a fait la guerre en son nom dans les Balkans, on reste impuissant devant les massacres perpétrés en Afrique. On lui impose des conditions politiques, alors qu'il se doit théoriquement d'être impartial et neutre.

Parce que l'humanitaire est débordé. Les crises humanitaires de toutes formes frappent continuellement la planète. Ces crises sont de plus en plus complexes, parfois oubliées, et généralement sous-financées. Avec la guerre contre le terrorisme, les conflits se sont complexifiés. Ces nouveaux contextes empêchent souvent les organisations humanitaires d'avoir accès aux zones autrefois accessibles. Plusieurs humanitaires en périssent chaque année. Bref, son agenda est rempli et il manque de ressources.

Parce que l'humanitaire doit se professionnaliser. Il ne doit pas perdre de vue que les populations civiles victimes des crises doivent être au coeur de la réponse. Il doit refuser d'utiliser des clichés inappropriés comme ceux que l'on voie ressortir avec la crise alimentaire dans la Corne de l'Afrique. Il doit respecter les humains qu'il aide, tout comme ceux qui donnent. Il doit aussi s'assurer de sensibiliser et d'informer ses adhérents et donateurs des enjeux réels, et éviter de simplifier les messages qui colportent parfois des symboles paternalistes. Toutes les régions du monde disposent de capacités: il faut les supporter, pas s'y substituer.

Bref, l'humanitaire doit s'assurer de briser les stéréotypes et les idées préconçues.

Depuis la création de l'humanitaire moderne vers 1860, avec la fondation du mouvement de la Croix Rouge, l'humanitaire a fait du chemin. Mais il reste encore beaucoup à faire. En cette Journée mondiale de l'aide humanitaire, souhaitons plus d'humanisme et moins de cynisme.