Avec l'arrivée de l'été, viennent toujours les complaintes des uns et des autres sur l'attitude des automobilistes, des piétons, des cyclistes ou, comme on pouvait le lire lundi dans ces pages, des chauffeurs de la STM («Chauffeurs anticyclistes», La Presse du 18 juillet).

Avec l'arrivée de l'été, viennent toujours les complaintes des uns et des autres sur l'attitude des automobilistes, des piétons, des cyclistes ou, comme on pouvait le lire lundi dans ces pages, des chauffeurs de la STM («Chauffeurs anticyclistes», La Presse du 18 juillet).

Étant à la fois piétonne, cycliste et automobiliste, je suis à même de constater, dans mon quotidien, que nous sommes tous en partie responsables et contribuons aux problèmes de mobilité commune.

Quand je me promène à vélo, je suis victime de l'attitude des automobilistes qui nous bloquent le chemin, nous coupent la route ou passent à quelques centimètres de nous. Ces comportements sont extrêmement dangereux et j'ai peine à comprendre pourquoi ils sont encore si nombreux. La majorité des automobilistes conduisent de façon responsable, mais il en reste encore quelques-uns qui n'admettent pas devoir partager la route avec leurs collègues cyclistes qui, rappelons-le, sont plus inoffensifs qu'eux.

Mais, disons-le, je vois aussi des cyclistes se promener à vélo avec, à la main, un téléphone cellulaire! Je constate tous les jours l'anarchie du mélange des genres - vélos de route, de ville, bixis et maintenant des scooters - sur les pistes cyclables et sur la route! Je suis parfois moi-même impatiente devant le couple qui conduit côte à côte sur la piste cyclable ou le vélo de route qui me frôle en passant!

Comme automobiliste, je suis aussi victime de certains cyclistes. Vous savez, ceux qui n'hésitent pas à pédaler en plein milieu de la chaussée et qui se croient tout permis parce que, eux, ne polluent pas? On ne sait jamais vraiment dans quelle direction ils iront, s'ils vont tourner subitement à droite et nous couper. C'est aussi un comportement très dangereux et très stressant pour les automobilistes.

Comme piétonne, j'aimerais qu'on respecte mon droit à la priorité lorsque la lumière est verte. Trop souvent, je dois m'imposer, avancer un peu pour qu'on comprenne que le piéton a priorité sur les autres modes de transport. À l'inverse, je dois dire que, lorsque je conduis sur la Sainte-Catherine, j'apprécie, vers la fin du feu, que de gentils piétons me permettent de tourner, bien conscients que j'attends depuis deux lumières...

Et les chauffeurs d'autobus, que dire des chauffeurs d'autobus? Que, si la majorité d'entre eux ont bien compris qu'ils devaient partager la route avec les piétons, un nombre encore trop élevé croit que les cyclistes n'y ont pas leur place? Mais si je m'assois quelques secondes psychologiquement à leur siège, je peux deviner ce à quoi ils font face tous les jours. Un mélange des genres et des modes qui, bien souvent, ressemble à une anarchie.

Devrions-nous tous suivre des cours de civisme? Témoin de ces comportements, j'en arrive à une même conclusion: aucun mode de transport n'est épargné, nous sommes tous coupables! Mais je conclus également qu'avec un peu d'effort, on pourrait tous s'acquitter de notre mobilité quotidienne en faisant preuve d'un peu plus de respect, de courtoisie et de compréhension de la réalité des autres.