Depuis trois ans déjà, la Ville de Montréal s'est dotée d'un système de vélos libre-service. Un legs, peut-être le seul, dont nous serons fiers après avoir fait notre deuil de l'administration Tremblay quand ce dernier partira. Voilà qu'après les ajustements de la première année, une deuxième qui s'est déroulée sans anicroches notoires; nous voici dans un début de troisième année, disons-le, catastrophique!

Depuis trois ans déjà, la Ville de Montréal s'est dotée d'un système de vélos libre-service. Un legs, peut-être le seul, dont nous serons fiers après avoir fait notre deuil de l'administration Tremblay quand ce dernier partira. Voilà qu'après les ajustements de la première année, une deuxième qui s'est déroulée sans anicroches notoires; nous voici dans un début de troisième année, disons-le, catastrophique!

C'est comme si on souhaitait la mort de ce moyen de se déplacer dans la ville. Je suis citadin, eh oui un gars du Plateau... Je possède un véhicule, car je travaille sur la Rive-Sud. L'été, lors de mes vacances et toutes les fins de semaine, de mai à octobre, il est nullement question pour moi d'utiliser ma voiture, c'est donc en BIXI que je roule. Ce système est tout à fait génial et supérieur à tous les autres pour contrer la pollution et les inconvénients inhérents à l'utilisation d'une automobile.

Cette année, cependant, il y a eu la controverse de la gestion des BIXI. Il y a eu aussi un vent de mécontentement à cause des publicités. Cet été, la désolation se lit sur le visage des abonnés, car la vague d'actes de vandalisme déferlant sur les vélos n'a cessé de croître depuis quelques semaines.

Mais qui peut bien se retrouver à la source de tels actes irrationnels et destructeurs? Quel est le but de crever des pneus, d'enlever des selles, d'arracher un frein, etc.? J'ai beau tenter de comprendre, rien n'y fait. Nous détenons un système merveilleux qui nous permet de faire des courses, de se balader, de visiter des quartiers, d'aller au centre-ville, et voilà que des gens sans scrupules viennent bousiller, au nom de je ne sais quoi, ce qui semble faire l'affaire de tant de personnes.

C'est à croire que ces gens, mal attentionnés, désirent consciemment que les abonnés se découragent et que le réseau de vélos BIXI meurt de sa belle mort. Si des gens sont insatisfaits de la façon avec laquelle on a géré le projet, qu'ils ne s'abonnent pas. Si des gens sont offusqués de voir de la pub sur les ailerons, qu'ils regardent ailleurs. Ne vandalisez plus les BIXI!

Je suis tombé des nues quand des gens apparemment intelligents dans l'opposition se sont exprimés face à la mauvaise gestion des BIXI en disant ceci: «Il en reviendrait moins cher au maire d'acheter un vélo à tous ceux qui en veulent un.» Pour dire de telles inepties, c'est à croire qu'ils n'ont absolument rien compris. Les abonnés ne désirent pas posséder un vélo, ils seraient tous capables de s'en payer un. Le plaisir d'utiliser un Bixi est de ne pas se soucier de l'entreposer, de ne pas se soucier de se le faire voler, de ne pas avoir à le monter dans un troisième étage, etc.

Bref, cette année, c'est la désolation: il m'arrive de marcher 25 minutes avant de trouver un BIXI qui n'a pas subi les assauts d'un vandale.

Comme les camions ne peuvent rapatrier tous les BIXI rendus au centre-ville ou dans le Vieux-Montréal, ces stations demeurent désertes avec deux ou trois BIXI auxquels on a crevé les pneus ou commis n'importe quel acte visant à en empêcher l'utilisation. Chose certaine, ce vandalisme ne découle pas d'une mauvaise gestion, comme je ne crois pas non plus que via son sondage proposé aux membres, BIXI veut faire porter l'odieux de ses déboires par les médias, même s'il n'a pas toujours bonne presse.

J'ai la tête aussi dure, sinon plus, que ces vandales. Et pour cette raison, je  me réabonnerai donc pour la saison 2012!