J'étais encore sous le choc du verdict lorsque je me suis installée devant mon écran de télévision pour écouter le témoignage d'Isabelle Gaston, la maman d'Olivier et Anne-Sophie. Je savais que cette entrevue serait difficile à entendre, je m'étais préparée durant une partie de la fin de semaine, mais en vain.

J'étais encore sous le choc du verdict lorsque je me suis installée devant mon écran de télévision pour écouter le témoignage d'Isabelle Gaston, la maman d'Olivier et Anne-Sophie. Je savais que cette entrevue serait difficile à entendre, je m'étais préparée durant une partie de la fin de semaine, mais en vain.

Ce témoignage rempli d'honnêteté, d'intégrité et de rétrospection sans faux semblant m'a chamboulée au plus profond de mon être. On pouvait, même de l'autre côté de nos écrans, sentir la douleur qui lui transperçait les veines. Cette femme plus grande que nature m'a permis de réaliser que personne n'est à l'abri d'un tel drame, et que notre statut social ne nous protège pas de façon systématique contre tout. Qui a dit que l'argent pouvait tout acheter?

En écoutant Mme Gaston raconter son histoire, j'ai compris qu'on ne pouvait pas comprendre. Comment aurait-il été possible de prévenir, de douter, de protéger ces deux enfants? Qu'est-ce qui aurait pu être fait qui ne l'a pas été? Comment pouvait-elle se douter, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, que le père aimant de ses enfants pouvait les assassiner? Comprendre l'incompréhensible, accepter l'inacceptable... et maintenant, vivre avec l'invivable.

Nous devrions revoir en boucle les grandes lignes de ce témoignage un peu comme nous avons entendu les moments disgracieux des événements lors du procès. Cela nous permettrait à tous de faire notre propre rétrospective sur notre vie et notre façon de faire face aux situations dramatiques qu'elle met sur notre chemin, mais d'abord et avant tout, cela nous permettrait de réaliser la chance que nous avons de pouvoir profiter de chaque instant avec nos enfants, de les éduquer, de les respecter et surtout de les aimer.

Il y a un proverbe qui dit: «On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait lorsqu'il s'en va!»

Si tout comme moi vous avez la chance d'être entouré d'enfants en santé, savourez la vie, et lorsque vous vous sentirez dépassé par les événements, repensez à Isabelle Gaston et à la douleur qui lui transperce le coeur minute après minute, seconde après seconde...

Merci grande dame pour ce témoignage, merci de votre générosité. En mémoire d'Olivier et d'Anne-Sophie, nous ferons tout ce qui est en notre possible pour faire de ce monde, un monde meilleur.