Dans le dossier de l'amphithéâtre de Québec, tout se passe comme si mes amis Montréalais cherchaient absolument à trouver une faille pour faire déraper ce grand projet mobilisateur pour la région de Québec. En tant que citoyen de Québec depuis 33 ans et contribuable, je vois dans le projet d'amphithéâtre la manifestation d'un leadership économique et politique cohérent qui permettra à Québec de redevenir un pôle économique important sur le plan culturel et sportif, sans compter son impact substantiel sur les quartiers urbains environnants.

Dans le dossier de l'amphithéâtre de Québec, tout se passe comme si mes amis Montréalais cherchaient absolument à trouver une faille pour faire déraper ce grand projet mobilisateur pour la région de Québec. En tant que citoyen de Québec depuis 33 ans et contribuable, je vois dans le projet d'amphithéâtre la manifestation d'un leadership économique et politique cohérent qui permettra à Québec de redevenir un pôle économique important sur le plan culturel et sportif, sans compter son impact substantiel sur les quartiers urbains environnants.

Vu de Montréal, ce projet porterait atteinte aux droits et libertés, le contrat entre la ville et les gestionnaires n'offrirait pas suffisamment de garanties de maintien d'un club de hockey professionnel pour une durée de 25 ans, le loyer serait trop bas, le projet subventionné à 100% par des fonds publics serait sans risque pour le partenaire privé gestionnaire de l'édifice, tous les profits iraient dans les poches de multimillionnaires et les pertes iraient aux pauvres contribuables, et j'en passe...

Pourtant, les sondages le confirment : malgré toutes les critiques, le maire de Québec obtient 65% d'appui de ses concitoyens pour le projet d'amphithéâtre. Ces mêmes citoyens qui paieront directement 45% de la facture pour la construction de l'édifice, soit 187 millions de dollars. Pourquoi une telle fidélité à un projet si contestable? Et surtout, quelle est la recette de Québec pour réussir à rallier ses citoyens pour un grand projet alors que Montréal accumule les échecs dans le développement de grands projets structurants? Après tout, au-delà des critiques, n'y aurait-il pas un brin de jalousie et d'admiration de la part de beaucoup de Montréalais face à la cohésion et l'appui des citoyens de Québec pour un projet majeur et, surtout, pour sa rapidité d'exécution et de réalisation? Ce qui, depuis les défusions municipales, n'est sûrement pas la marque de commerce de Montréal.

La réussite de Québec dépend de deux facteurs fondamentaux: éviter les erreurs politiques et stratégiques de Montréal et miser sur les succès économiques de la Capitale nationale pour développer des projets d'envergure internationaux.

Qui ne se souvient pas des fiascos du projet de déménagement du Casino de Montréal, du choix de l'emplacement du CHUM et de l'acquisition des voitures pour le métro de Montréal?

En effet, peu de Montréalais se souviennent que c'est grâce à une loi spéciale (loi 116), adoptée par l'Assemblée nationale en octobre 2010, que ce contrat de 1,2 milliard de fonds publics a été octroyé de gré à gré à un consortium privé, sans appel d'offre tout en les protégeant contre toutes éventuelles actions en justice. Un curieux précédent, n'est-ce pas? Un tel scénario ne ressemble-t-il pas étrangement à la démarche de la loi 204 visant à protéger l'entente entre la Ville de Québec et son partenaire privé pour la gestion à long terme de l'amphithéâtre?

La Capitale nationale du Québec n'est plus le gros village d'antan. Elle est devenue l'une des villes les plus prospères au Québec et au Canada.