Le 22 août 2002, le gouvernement annonçait la transformation de la route 175 en autoroute dans la réserve faunique des Laurentides au coût de 525 millions de dollars. Cette prévision est passée à 700 millions en 2003 au moment de l'octroi des mandats de services professionnels et de l'installation du bureau de projet à Saguenay. Selon le Journal de Montréal du 6 août 2010, le coût final de ce grand projet routier va maintenant atteindre 1,1 milliard.

Le 22 août 2002, le gouvernement annonçait la transformation de la route 175 en autoroute dans la réserve faunique des Laurentides au coût de 525 millions de dollars. Cette prévision est passée à 700 millions en 2003 au moment de l'octroi des mandats de services professionnels et de l'installation du bureau de projet à Saguenay. Selon le Journal de Montréal du 6 août 2010, le coût final de ce grand projet routier va maintenant atteindre 1,1 milliard.

Le réaménagement de l'échangeur Dorval, tout près de l'aéroport Trudeau, lancé en 2009 avec un budget de 224 millions, devait se terminer en 2013. La Presse nous apprenait, le 25 septembre 2010, que le projet accuserait un retard d'au moins deux ans à la suite du retard du ministère à ratifier une série d'ententes, entre autres avec les propriétaires des voies ferrées qui traversent le chantier. Un tel retard va inévitablement se traduire par un dépassement budgétaire important.

Le prolongement de l'autoroute 25 a commencé en mars 2008 et s'est terminé la semaine dernière, quatre mois avant l'échéancier prévu, et a fait épargner 226 millions au gouvernement tout en respectant son budget.

Le parachèvement de l'autoroute 30 a commencé à la fin de 2008 et doit se terminer à la fin de 2012. Le projet respecte son échéancier et son budget.

L'Adresse symphonique vise à fournir à l'Orchestre symphonique de Montréal une salle de concert de calibre international. La construction de ce projet a débuté en avril 2008 et doit se terminer à l'été 2011. Le projet respecte son échéancier et son budget.

Les deux premiers projets énumérés plus haut sont réalisés en mode conventionnel tandis que les trois derniers font l'objet d'un partenariat public-privé.

Pourquoi les PPP ont-ils plus de chances de réussir que des projets en mode conventionnel?

Dans un projet en mode conventionnel, le ministère embauche des ingénieurs et architectes pour faire les plans et devis. Ceux-ci sont rémunérés selon l'importance du projet. Oui, ce sont des professionnels, mais ils n'ont pas d'incitatif à réduire le coût du projet, à s'assurer que l'oeuvre durera ou que l'échéancier sera respecté.  

L'entrepreneur général retenu par le ministère a, quant à lui, un incitatif financier à charger des «extras», connaissant la profondeur des poches du ministère, mais n'a pas d'incitatif financier à ce que l'oeuvre dure. Une fois l'oeuvre terminée, l'entrepreneur remet l'oeuvre au gouvernement et lui fait bye-bye!

Dans un PPP, le consortium qui veut soumissionner sur un projet embauche d'abord les ingénieurs et les architectes. Ces derniers travaillent pour le consortium à trouver la solution la moins coûteuse pour gagner la soumission. Sachant qu'il sera propriétaire de l'ouvrage et l'exploitera pendant 30 ans, le consortium veille à ce que les ingénieurs et architectes préparent des plans pour un ouvrage qui va durer.  

Quant à l'entrepreneur général, il sait que le consortium a un montant fixe pour la construction et que les «extras» ne seront pas remboursés par le gouvernement au consortium. Enfin, le consortium veut générer des revenus le plus tôt possible et l'entrepreneur a donc intérêt à finaliser les travaux le plus tôt possible.

La différence, c'est dans que dans un PPP, les intérêts de toutes les parties sont alignés et les incitatifs sont en place pour favoriser la réussite du projet.