En prenant connaissance de l'opinion de Jocelyn Coulon («Le parti de la haine», 29 avril) sur les offensives haineuses et disgracieuses des républicains contre le  président Obama, en particulier, et le Parti démocrate en général, je n'ai pu m'empêcher de constater qu'elles commencent aussi à devenir la norme de certains au Québec contre tous ceux qui ne partagent pas leur idéologie.

En prenant connaissance de l'opinion de Jocelyn Coulon («Le parti de la haine», 29 avril) sur les offensives haineuses et disgracieuses des républicains contre le  président Obama, en particulier, et le Parti démocrate en général, je n'ai pu m'empêcher de constater qu'elles commencent aussi à devenir la norme de certains au Québec contre tous ceux qui ne partagent pas leur idéologie.

Que l'on pense à l'évolution du discours des tenants du Bloc québécois durant cette dernière campagne électorale, qui avait débuté par l'important d'éviter un gouvernement conservateur majoritaire, pour ensuite se transformer en des attaques et des remarques de plus en plus acerbes et irrespectueuses contre le NPD et son chef; le tout commençant par le fait que Jack Layton attirait de la sympathie par la canne qu'il utilise, pour devenir, par la suite, un «crosseur», notamment.

Même constatation concernant les débats sur l'assurance maladie aux États-Unis. Les Québécois, en général, semblent avoir trouvé aberrant et épouvantable la compagne négative et agressive faite par les Américains qui s'opposaient à l'introduction du public dans ce domaine et on s'indignait devant les arguments de ces derniers pour justifier leurs oppositions.

En effet, les opposants américains laissaient planer des atrocités telles, entre autres, que le régime public ne permettrait pas le libre choix de son médecin ou que l'on pourrait refuser des soins à des personnes âgées. Pour ce faire, on diabolisait le régime canadien de la santé où, selon leurs dires, on retrouvait ce genre de pratiques.  

Mais, alors que les Américains craignent comme la peste un régime public  de soins de la santé, ici, au Québec, les opposants à une certaine privatisation ne laissent-ils pas planer presque les mêmes arguments et n'utilisent-ils pas, à peu de choses près, le régime privé américain pour se justifier? Au Québec, on diabolise, tout autant tout ce qui est privé alors que les Américains font de même avec le système public.

Quant aux commentaires sur nos leaders politiques, ne commence-t-on pas tout aussi à ressembler aux Américains? N'a-t-on pas entendu, il y a peu de temps déjà, de la part des souverainistes, que sur l'acte de naissance du premier ministre québécois, le prénom de Jean Charest qui y est inscrit n'est pas Jean, mais plutôt John?

Ne pouvons-nous pas établir un certain parallèle entre ce qui précède et le débat sur l'acte de naissance de Barack Obama? Non seulement on évoque le fait que le président ne serait peut-être pas né sur le sol américain mais, n'oublions pas, que le tout a débuté, pendant la campagne électorale, que sur le certificat de naissance son prénom n'était pas celui de Barack mais plutôt de Barack Hussein.

Barack Obama pourrait être un musulman et Jean Charest un anglophone. Horreurs!

Il y a quelque temps, on ridiculisait l'État de la Californie parce que, dans sa constitution, on permet à certains citoyens de congédier son gouverneur démocratiquement élu dans le cours de son mandat par le biais d'un référendum à cet effet. C'est d'ailleurs ce qui a permis à Arnold Schwarzenegger de le déloger pour y être élu en lieu et place.

Or, ne retrouve-t-on pas maintenant la même chose, ici au Québec, par la signature de pétitions de citoyens mécontents contre le premier ministre et le maire de Montréal les enjoignant de démissionner avant le terme de leurs mandats respectifs?

Que l'on se méprenne pas : nos façons de faire et nos méthodes d'opposition se rapprochent de plus en plus de ce qui se fait au pays de George Bush.