Depuis des années, je travaille sur des dossiers liés à l'énergie, aux changements climatiques et aux transports dans une perspective écologique et de développement durable. Or, au fil de ces années, j'ai eu très souvent maille à partir avec les gens du Conseil du patronat du Québec et la Fédération des chambres de commerce du Québec qui ont une vision de l'économie tellement éculée et myope que c'en est pathétique.

Depuis des années, je travaille sur des dossiers liés à l'énergie, aux changements climatiques et aux transports dans une perspective écologique et de développement durable. Or, au fil de ces années, j'ai eu très souvent maille à partir avec les gens du Conseil du patronat du Québec et la Fédération des chambres de commerce du Québec qui ont une vision de l'économie tellement éculée et myope que c'en est pathétique.

Lorsque ses représentants parlent de développement durable, ils font la démonstration de façon on ne peut plus éclatante que soit ils n'y ont rien compris, soit ils s'en moquent éperdument. Peut-être est-ce un peu des deux...

Mais j'écris aujourd'hui pour dénoncer la Fédération des travailleurs du Québec et leur appui aux industries de l'amiante et du nucléaire. Alors que nous faisons face à une pénurie de main-d'oeuvre dans plusieurs domaines, ce syndicat, en complicité avec le gouvernement de Jean Charest, appuie la relance de la mine Jeffrey et la réfection de Gentilly-2. Le seul argument invoqué pour leur appui? Les jobs! N'est-ce pas original? On croirait entendre Stephen Harper!

Plutôt que de chercher à développer les énergies et technologies vertes, la FTQ, la FCCQ et la CPQ s'entêtent à perpétuer leur vision éculée des jobs et de l'économie et défendent contre tout bon sens économique et écologique de tels projets. Mais comme nous paierons pour leurs profits et leurs jobs, ils sont sourds à tout argument de bien commun.

Lors des négociations entourant la fermeture de la raffinerie Shell, je les ai contactés pour leur faire une proposition : trouvons des investisseurs et transformons graduellement ces installations en centre de biométhanisation. Ce serait bon pour leurs jobs, l'environnement et notre indépendance aux pétrolières. Quelle fut leur réponse? Merci beaucoup, on vous rappellera. Ce qu'ils n'ont jamais fait.

Après nous être retrouvés face à eux dans le dossier du Suroît, de Bécancour, de Rabaska (où des goons de la FTQ-Construction intimidaient physiquement les citoyens au BAPE), Gentilly-2 (où ils ont bloqué l'accès à la conférence de presse d'Hydro-Québec à des amis écolos), voilà que ces syndiqués vantent les mérites de l'amiante.

Je suis favorable au milieu syndical. Mais encore faut-il que celui-ci se comporte de façon responsable. Or, contrairement à la CSN et la CSQ, la FTQ se comporte de façon écologiquement et collectivement tout aussi répréhensible que les CPQ et FCCQ de ce monde dans les dossiers liés à l'énergie et l'environnement en général et à l'amiante en particulier.

Mesdames et messieurs de la FTQ, du CPQ et de la FCCQ, j'ai une grande révélation à vous faire: nous sommes maintenant au XXIe siècle. Il serait plus que temps pour vous tous de venir nous y rejoindre.