En novembre 2010, le ministère de l'Éducation a publié les plus récentes statistiques sur les décrocheurs au niveau secondaire. Le pourcentage global des étudiants qui ont obtenu un diplôme à temps (sans avoir doublé) après cinq années de secondaire en 2008-2009 était de 61% dans l'ensemble des écoles, et seulement de 55% dans les écoles publiques. Alors, comment en sommes-nous arrivés à cette situation déplorable et quelle est la réponse à ce problème?

En novembre 2010, le ministère de l'Éducation a publié les plus récentes statistiques sur les décrocheurs au niveau secondaire. Le pourcentage global des étudiants qui ont obtenu un diplôme à temps (sans avoir doublé) après cinq années de secondaire en 2008-2009 était de 61% dans l'ensemble des écoles, et seulement de 55% dans les écoles publiques. Alors, comment en sommes-nous arrivés à cette situation déplorable et quelle est la réponse à ce problème?

La première étape est de s'assurer que les étudiants ont une vision de leur avenir. L'accroissement de la motivation des élèves débute quand ils peuvent bien comprendre pourquoi il leur est nécessaire de poursuivre des études après le diplôme secondaire. Les étudiants qui s'engagent activement dans la création de leur propre plan à long terme, et qui font constamment la mise à jour avec leurs enseignants et conseillers pendant et après l'école secondaire, développent une compréhension des bénéfices de leurs efforts soutenus. Mais avec qui ces étudiants peuvent-ils développer des plans pour leur avenir?

Comme professeur à l'Université McGill, j'ai eu la chance de former des centaines de techniciens, ingénieurs et hommes d'affaires dans les années 70 et 80 ayant comme objectif de devenir des maîtres de l'enseignement professionnel dans les écoles polyvalentes secondaires. Les conseils sur les carrières disponibles étaient souvent communiqués de façon informelle par ces enseignants qui avaient déjà vécu des expériences sur le terrain. Ce programme n'est plus enseigné dans les écoles secondaires du Québec. Une alternative serait d'inviter les employeurs et professionnels des communautés industrielle, commerciale et financière à venir partager leurs expertises avec les étudiants et les conseillers sur les options disponibles.

La deuxième étape est d'équilibrer l'enseignement actuel en présentant des cours qui introduiraient l'étudiant à la vie au travail. Cet enseignement les aiderait dans leur adaptation au monde d'aujourd'hui en vue de l'avènement au monde de demain. Malheureusement, le programme des écoles secondaires appliqué en ce moment ne met aucune emphase sur la transition entre l'école et le travail, tels que les compétences applicables aux carrières professionnelles, les stages en milieu industriel ou de travail, ou la formation et l'apprentissage de technologies universelles, qui permettent aux étudiants de s'adapter à différents milieux de travail dans la société et l'entreprise.

Ceci n'a pas toujours été le cas. Pendant les périodes de mi-1960 à mi-1980, les écoles avaient une vision beaucoup plus large et durant cette période, le taux de décrocheurs a substantiellement décliné. Alors, qu'est-ce qui a fait renverser cette tendance? En 1985, de nouvelles législations ont effectivement supprimé les programmes de carrière du domaine des écoles secondaires et les ont placés dans quelques «centres de technologies». Ce changement a fait que les étudiants n'ont plus l'opportunité d'explorer les différents choix de carrière pendant qu'ils sont au secondaire.  

L'erreur d'avoir aboli l'apprentissage des carrières du système éducatif a été reconnue en 1996 par le Conseil supérieur de l'éducation quand il a critiqué l'uniformité excessive du programme éducatif, le manque d'accès aux carrières professionnelles et une emphase trop prononcée sur l'excellence académique. Cette recommandation n'a pas été transmise dans la réforme de 2001.  

Le choix d'option de carrières approprié pour le niveau secondaire pourrait inclure l'industrie pharmaceutique, le développement des logiciels d'animation, l'industrie du tourisme, le commerce et les affaires.

Les étudiants qui prennent ces cours ne posent jamais la question: «Pourquoi apprenons-nous cela?» Ils reconnaissent comment la théorie de Pythagore s'applique pour mettre un mur au niveau, le besoin de connaître l'écriture technique pour préparer un plan d'affaires ou la compréhension des fonctions biologiques pour guérir les maladies.