En 2009, près d'un demi million d'élèves de 65 pays - y compris 23 000 élèves du Canada - ont subi une évaluation en lecture, sciences et mathématiques. Mardi, les résultats de cette évaluation ont été rendus publics. Résultat? Le Canada se classe encore une fois parmi les pays où le rendement scolaire est le plus fort.  

En 2009, près d'un demi million d'élèves de 65 pays - y compris 23 000 élèves du Canada - ont subi une évaluation en lecture, sciences et mathématiques. Mardi, les résultats de cette évaluation ont été rendus publics. Résultat? Le Canada se classe encore une fois parmi les pays où le rendement scolaire est le plus fort.  

Y a-t-il lieu de s'en étonner? Nous avons l'habitude de jeter un oeil critique sur nos écoles. Nous nous demandons si elles attendent trop de nos enfants (ou pas assez). Nous nous interrogeons à savoir si elles font faux bond aux garçons (ou aux filles). Nous craignons qu'elles ne se concentrent pas assez sur les groupes minoritaires (ou trop). Ce questionnement est tout à fait normal : étant donné l'importance de l'éducation, nous devons constamment nous demander si nous sommes sur la bonne voie.    

Les résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) devraient cependant nous inciter à marquer une pause, le temps de reconnaître la réussite de nos systèmes d'éducation: seulement quatre pays ont affiché un rendement plus élevé que le Canada en lecture et seulement six en sciences et sept en mathématiques. Et nous comptons beaucoup plus d'élèves très performants en lecture et la moitié moins d'élèves peu performants que la moyenne de l'OCDE.

Ces résultats nous placent parmi les leaders mondiaux en éducation, même si nous ne sommes pas tout à fait en première position. Nous continuons également à nous distinguer par notre capacité de conjuguer un rendement général élevé et un haut degré d'équité. Quelques pays seulement obtiennent de si solides résultats en affichant un écart si mince entre les élèves les plus performants et ceux les moins performants. C'est peut être là l'une des caractéristiques les plus distinctives des systèmes d'éducation du Canada.  

Ce qui ne veut pas dire pour autant que nous ne pouvons pas faire mieux. D'ailleurs, la dernière chose que nous puissions nous permettre est de relâcher notre vigilance. Le monde autour de nous n'est pas statique. Bien que le Canada affiche de façon constante de solides résultats, plusieurs pays ont réalisé des gains importants au chapitre du rendement scolaire. La barre est placée de plus en plus haut. Si nous ne faisons pas attention, l'avantage que nous avons sur les autres finira par s'éroder.   

Et il y a des domaines bien précis où nous pouvons enregistrer des gains. Bien que les résultats de la majorité des provinces soient égaux ou supérieurs à la moyenne de l'OCDE, ceux de quelques unes sont légèrement inférieurs. Les élèves en situation linguistique minoritaire ont tendance à avoir un rendement moindre que ceux du groupe majoritaire. Et les garçons continuent d'afficher un rendement moins élevé que les filles en lecture (mais non en mathématiques ni en sciences).

En outre, bien que le Canada compte moins d'élèves peu performants que la majorité des autres pays, un élève canadien sur 10 présente toujours un niveau de littératie inférieur à ce qui pourrait être considéré comme un minimum acceptable.

Célébrons notre succès : nous sommes un chef de file mondial en éducation. Étant donné l'importance de l'éducation pour la prospérité et le bien être des individus aussi bien que de la société, ce fait devrait nous donner un certain degré de confiance, alors que nous relevons de la pire crise économique que le monde ait connue depuis les années 30.

Toutefois, prenons note de la cadence des progrès réalisés par d'autres pays et faisons le choix de continuer d'améliorer les choses pour ainsi conserver notre avantage concurrentiel.