Il est vrai que l'article du Maclean's peut à première vue paraître injuste envers la province de Québec et ses citoyens, mais il ne s'adresse pas du tout aux Québécois, mais bien au gouvernement en place.

Il est vrai que l'article du Maclean's peut à première vue paraître injuste envers la province de Québec et ses citoyens, mais il ne s'adresse pas du tout aux Québécois, mais bien au gouvernement en place.

L'accumulation des scandales à tous les niveaux du gouvernement québécois, au cours des dernières années, a contribué à forger l'opinion du journaliste du Maclean's et celle, négative, des Canadiens des autres provinces.

L'article du Maclean's est d'abord et avant tout une réflexion sur le système et la culture politique des dernières années au Québec, et non pas un jugement sur les Québécois comme citoyens.

Le premier ministre Charest, en habile politicien, a essayé de se faire du capital politique en envoyant une réponse à Maclean's et en faisant semblant de défendre les Québécois, alors que le reportage ne s'adressait pas du tout aux Québécois, mais à son gouvernement.

C'est la classe politique qui est d'abord et avant tout visée, et non pas les citoyens. Au contraire, les Québécois sont gênés et supportent déjà très mal les allégations de corruption au sein du gouvernement.

Le système politique québécois fait ombrage à la réputation des citoyens du Québec à cause de sa propension répétée aux scandales et au manque de transparence, d'où l'apparence de corruption, quand ce n'est pas de la corruption réelle.

L'article du Maclean's a trait à la culture et aux dirigeants politiques, et non aux citoyens qui en ont déjà assez de subir l'humiliation créée par leur gouvernement, jugé corrompu à tort ou à raison.

Le Maclean's n'a jamais dit dans son article que «les Québécois étaient incapables d'agir avec intégrité», comme le soutient le premier ministre Charest dans sa réponse à Maclean's. Ceci est absolument faux. Ce que dit le Maclean's, c'est que «c'est la classe politique qui est questionnée et corrompue et non les citoyens».

Les Québécois doivent déjà supporter le regard désapprobateur des autres provinces à cause de leur gouvernement à l'intégrité discutable sans devoir en plus se sentir coupables comme honnêtes citoyens de cet état de fait.

Mais il faut rester optimiste. Les Québécois ont déjà prouvé dans le passé qu'ils n'avaient pas de patience envers les politiciens qui ont tendance vers la corruption et le prouveront encore si cette situation perdure. Les citoyens québécois s'attendent au plus haut niveau d'éthique de la part de leur gouvernement et c'est ce qu'ils méritent.

Mais mettons-nous dans la peau des Québécois: quels choix ont-ils entre le Parti québécois, avec sa tendance génétique séparatiste, un gouvernement libéral dont l'intégrité est de plus en plus discutable, et enfin un autre parti naissant qui se cherche toujours une vocation?

Et mon vieux père qui m'a toujours rappelé l'importance de voter aux élections. Que faire, n'importe quoi sauf me taire.