Notre été qui s'achève a été le théâtre, une fois de plus, d'un foisonnement artistique et culturel extraordinaire: d'innombrables festivals ont permis aux Québécois et aux visiteurs de constater, dans les villes comme en région, l'extraordinaire vitalité culturelle qui nous anime. La belle saison fait place à une rentrée automnale qui promet d'être tout aussi riche en expériences culturelles de toutes sortes, avec à la clé un rayonnement prodigieux de notre créativité sur la scène internationale.

Notre été qui s'achève a été le théâtre, une fois de plus, d'un foisonnement artistique et culturel extraordinaire: d'innombrables festivals ont permis aux Québécois et aux visiteurs de constater, dans les villes comme en région, l'extraordinaire vitalité culturelle qui nous anime. La belle saison fait place à une rentrée automnale qui promet d'être tout aussi riche en expériences culturelles de toutes sortes, avec à la clé un rayonnement prodigieux de notre créativité sur la scène internationale.

Cette vitalité extraordinaire fait pourtant figure de tour de force compte tenu de la situation économique difficile et de la précarité qui est toujours le lot du milieu culturel. Comment ce prodige est-il possible? Grâce, bien évidemment, aux créateurs, artistes et travailleurs divers, passionnément investis dans leur mission, de même qu'au soutien des bailleurs de fonds publics et des gens d'affaires, et à la curiosité et la fidélité du public. Mais c'est sans compter le travail souvent discret, mais toujours indispensable des bénévoles engagés dans le milieu culturel.

Car bien que leur présence s'y manifeste généralement de façon plus discrète que dans des secteurs comme la santé ou l'action communautaire, les bénévoles à l'oeuvre dans le milieu culturel n'en demeurent pas moins un maillon essentiel de l'économie de ce secteur. En 2007, on dénombrait au Québec pas moins de 168 000 bénévoles culturels, soit 2,6% de la population. Ces 168 000 personnes ont offert environ 17 millions d'heures de travail non rémunérées, pour une valeur estimée à 256 millions de dollars.

Les bénévoles culturels s'activent aussi bien au sein de conseils d'administration qu'à l'accueil du public, appuient les organismes dans leurs campagnes de financement ou les soutiennent à divers niveaux dans le cadre de leur exploitation courante. On peut les voir à l'oeuvre dans les musées, les festivals, les grandes institutions culturelles comme dans les petites entreprises artistiques. Ce sont des étudiants, travailleurs, retraités, personnes sans emploi ou citoyens qui, touchés par la mission d'un organisme culturel, s'y investissent de façon ponctuelle ou sur une base régulière en offrant volontairement leur temps et leurs compétences. Ils constituent même parfois la totalité des ressources humaines de certains organismes.

Par sa valeur économique phénoménale et sa contribution sociale indéniable, le bénévolat culturel constitue sans contredit un apport indispensable à la vitalité du milieu créatif, apport largement reconnu par les artistes eux-mêmes. Motivé principalement par le désir de contribuer à la collectivité, le bénévolat culturel s'avère une occasion formidable pour chacun de contribuer, à la hauteur de ses disponibilités et de ses compétences, à l'expression de notre identité collective, à l'émergence d'idées nouvelles... et aux bénéfices qui en résultent pour l'ensemble de la population. Réciproquement, le milieu culturel, de par son audace, sa souplesse et son ouverture, est un espace de choix pour la mise en valeur et le développement des multiples talents d'une personne qui s'y engage.

À l'occasion des Journées de la culture, nous souhaitons rendre hommage aux milliers de bénévoles culturels sans qui notre expression culturelle ne serait pas ce qu'elle est: innovatrice, mondialement reconnue, accessible au plus grand nombre et surtout, bien vivante. Nous invitons les employeurs et différents paliers de gouvernement à reconnaître et valoriser l'action bénévole afin que celle-ci soit accessible et enrichissante pour le plus grand nombre.

* Ugo Dionne, Bénévoles d'affaires, Pierre Riley, Fédération des centres d'action bénévole du Québec, Michel Leblanc, Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Louise Roy, Conseil des Arts de Montréal, Simon Brault, Culture Montréal, Yves Dupré, Culture pour tous, Alexandre Taillefer, Opéra de Montréal, Pierre Salbaing, Les Ballets Jazz de Montréal, Madeleine Carreau, Orchestre symphonique de Montréal, Lorraine Pintal, Théâtre du Nouveau Monde, Denis Bernard, Théâtre de La Manufacture et La Licorne, Guy Berthiaume, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Paula de Vasconcelos, Pigeons International, Mechtild Manus, Goethe-Institut, Louise Gagné, Vues d'Afrique, Florence Junca-Adenot, Agora de la danse, Marie-André Thollon, Vue sur la Relève (Créations Etc...), Frédéric Loury, Galerie SAS et fondateur d'Art Souterrain, François Rochon, Giverny Capital et président de Quartier Éphémère (Fonderie Darling), Nathalie Chapdelaine, artsScène, Nicole Duchemin, Fondation communautaire nationale du Québec, Alain Nonat, Théâtre Lyrichorégra 20, Louis Villeneuve, L'Ensemble instrumental Appassionata, Nelson Béguin, Matériaux pour les Arts Montréal (MAM), Ingried Boussaroque, La Mandragore, Catherine Mathieu, Les Productions Musicales Kaléidoscope, Louis Allard, Musique Multi-Montréal, Annie Ranger, Théâtre I.N.K., André Cornellier, UMA, La Maison de l'image et de la photographie