Dans le documentaire Surdose: la prochaine crise financière, Gerald Celente, qu'on qualifie de Nostradamus moderne pour avoir correctement prédit la débâcle boursière de 1987, l'effondrement de l'URSS de 1991, la crise des devises asiatiques en 1997 et la crise du «sub-prime», a déjà baptisé de «bulle des renflouements» la prochaine crise qui sera, selon lui, la crise de toutes les crises. Le film a remporté le prix prestigieux de Meilleur documentaire long métrage au Frozen Film Festival de San Francisco.

Dans le documentaire Surdose: la prochaine crise financière, Gerald Celente, qu'on qualifie de Nostradamus moderne pour avoir correctement prédit la débâcle boursière de 1987, l'effondrement de l'URSS de 1991, la crise des devises asiatiques en 1997 et la crise du «sub-prime», a déjà baptisé de «bulle des renflouements» la prochaine crise qui sera, selon lui, la crise de toutes les crises. Le film a remporté le prix prestigieux de Meilleur documentaire long métrage au Frozen Film Festival de San Francisco.

Le documentaire tente de prévoir la prochaine crise en s'inspirant de l'histoire récente. Il analyse d'abord la période 2001-2007. Pour renflouer l'économie à la suite de l'éclatement de la bulle technologique et de l'attaque du 11 septembre, le gouvernement décide d'agir de façon énergique. La Réserve fédérale abaisse les taux d'intérêt de 6,5% à 1% et le président Georges W. Bush encourage l'achat de résidences par des emprunteurs n'ayant pas les moyens de le faire. Le prix des maisons s'enflamme, le marché des «sub-prime» explose, de nouveaux instruments financiers alimentent le feu. Mais une fois les taux d'intérêt revenus à la normale en 2006, la bulle immobilière créée par la Réserve fédérale et Bush éclate. Le prix des actifs immobiliers s'effondre, Leehman Brothers déclare banqueroute, suivi le lendemain d'AIG. Les banques ne savent plus quelle sera la prochaine banque à faire faillite et cessent de prêter. Le système financier américain fige.

Pour renflouer le système, le gouvernement fédéral décide d'agir de façon énergique en gonflant une nouvelle bulle. Le président Bush annonce le sauvetage des banques au coût de 700 milliards de dollars. La Réserve fédérale achète toutes sortes d'actifs des banques pour désengorger le système bancaire. Mais les objectifs du sauvetage ne sont pas clairs et les critères pour décider quelles banques recevraient l'argent non plus, pas plus que les règles quant à l'utilisation des fonds avancés.

En 2008, la crise infecte toute l'économie. Le nouveau président Obama décide d'agir de façon énergique en gonflant une autre bulle. La Réserve fédérale abaisse à nouveau les taux d'intérêt, cette fois-ci au plus bas niveau jamais vu. En février 2009, M. Obama annonce un renflouement de 787 milliards pour sauver l'économie. Plusieurs autres pays implantent leur propre plan. Une orgie de dépenses gouvernementales s'ensuit dans toute la planète. C'est la bulle des renflouements.

Pendant sa présidence, M. Bush aura augmenté la dette des États-Unis presque autant que tous les présidents avant lui réunis, et M. Obama l'aura fait presque autant que tous les présidents avant lui, incluant M. Bush. La dette brute américaine se chiffre aujourd'hui à 13 500 milliards et augmente de 4,14 milliards chaque jour. D'ici la fin de 2012, elle égalera 100% du produit national brut. Une augmentation de  1% des taux d'intérêt augmenterait le coût du service de la dette de 100 milliards par année.

En 2015, un tiers des revenus du gouvernement fédéral servira à payer les intérêts sur la dette. La perte de confiance des prêteurs étrangers envers le gouvernement américain (ce qui pourrait être évité grâce à un plan crédible de réduction du déficit et de la dette) constituerait un événement déclencheur de l'éclatement de la bulle des renflouements. Le documentaire avance qu'on pourrait alors s'attendre à une hausse des taux d'intérêt, ce qui attiserait le déficit budgétaire et causerait une augmentation de l'inflation, une baisse de la valeur du dollar américain et une récession qui pourrait être pire que celle qu'on vient de vivre. L'État fédéral américain, surendetté, ne pourrait plus abaisser les taux d'intérêt, déjà à près de 0%, ou emprunter pour s'en sortir.

Quelle nation viendrait alors en aide aux États-Unis, et au prix de quels sacrifices pour les Américains?