La semaine dernière, la Régie des installations olympiques (RIO) a lancé un avis d'intention pour remplacer le toit actuel du Stade olympique par une toiture fixe et a demandé au gouvernement du Québec l'autorisation de conclure une entente avec la société SNC-Lavalin pour la réalisation des travaux. Si ce projet de plus de 300 millions de dollars était adopté, il s'agirait-là d'une erreur historique pour l'avenir de nos installations olympiques. Ces installations appartiennent à l'ensemble des Québécois qui ont déjà contribué, plus que largement, à leur construction.

La semaine dernière, la Régie des installations olympiques (RIO) a lancé un avis d'intention pour remplacer le toit actuel du Stade olympique par une toiture fixe et a demandé au gouvernement du Québec l'autorisation de conclure une entente avec la société SNC-Lavalin pour la réalisation des travaux. Si ce projet de plus de 300 millions de dollars était adopté, il s'agirait-là d'une erreur historique pour l'avenir de nos installations olympiques. Ces installations appartiennent à l'ensemble des Québécois qui ont déjà contribué, plus que largement, à leur construction.

Il est difficile de comprendre l'empressement de la RIO qui semble tenir à sonner définitivement le glas de la vocation première du Stade olympique, soit sa vocation sportive, alors que le rôle même de celui-ci n'a jamais été véritablement défini ou débattu formellement. En effet, jamais un plan d'aménagement évoquant de manière explicite la future mission du Stade n'a été discuté. Nous parlons pourtant ici d'un enjeu majeur: l'avenir du Stade comme infrastructure sportive de niveau international. La RIO se doit d'être sensible à cette réalité et ne pas voir son rôle strictement comme celui de gestionnaire d'un parc immobilier.

Ainsi, l'installation d'un toit fixe compromettrait à tout jamais sa vocation sportive. Finis les grands événements sportifs internationaux, les Championnats du monde d'athlétisme, la Coupe du Monde de soccer (nous étions l'un des trois pays candidats pour celle de 1986 avec les États-Unis et le Mexique), les Jeux panaméricains, du Commonwealth, etc.

Bloquer définitivement la lumière naturelle au sein de l'enceinte, c'est ni plus ni moins transformer un stade sportif en simple centre de foires. Est-ce vraiment ce que désirent les autorités gouvernementales ? Transformer pour de bon un actif sportif unique en simple aire d'exposition?

Un second souffle

Une solution proposée, soit la mise en place d'un toit rétractable en acier indépendant de la structure, ne vise pas à relancer le débat éternellement sur le sujet, mais plutôt à donner un second souffle à une infrastructure sportive unique. Le tout à moindre coût, sans dépense d'entretien et dans le respect des contraintes de sa structure.

Il serait assez ironique de transformer un toit amovible en toit fixe sur un stade existant alors que partout dans le monde, les constructeurs favorisent la mise en place de toits rétractables sur des stades en construction, et ce, même au sein de villes où le climat est similaire au nôtre comme Minneapolis, Milwaukee ou l'Europe du Nord. Ici même au Canada, à Vancouver, le gouvernement de la Colombie-Britannique a décidé de suivre la tendance mondiale en décidant de changer le toit fixe du stade BC Place par un toit rétractable.

Cette solution offre l'avantage de conserver au Stade sa vocation sportive tout en ajoutant à sa valeur commerciale et touristique. Du reste, si l'État en venait à vouloir se départir du Stade (le « privatiser » selon le mot du jour), un toit rétractable ne serait-il pas plus alléchant qu'un toit fixe aux yeux d'un éventuel exploitant?

Évidemment, l'état actuel du stade est une question importante qui nécessite que des actions soient prises. Mais nous parlons ici d'une solution permanente et irréversible à une problématique qui dure depuis 34 ans. Retarder de quelques mois une décision ayant des conséquences définitives sur un actif appartenant à l'ensemble de la population serait la démonstration d'une gestion saine des fonds publics.