L'auteur est candidat à la maîtrise en science politique à l'UQAM.

L'auteur est candidat à la maîtrise en science politique à l'UQAM.

Le 1er novembre, des élections municipales auront lieu partout au Québec. Aux dernières élections de 2005, le taux de participation des électeurs a encore chuté. Moins de la moitié de la population éligible au vote a participé aux élections municipales.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette baisse, mais il est certain que le faible nombre de candidats qui se présentent aux élections joue un rôle important. Une élection à un seul candidat, soit au poste de maire ou bien de conseiller, perd tout son intérêt.

Les statistiques démontrent qu'en 2005, 55% des candidats à la mairie ont été élus par acclamation, c'est-à-dire sans opposition. Ce chiffre est encore plus important pour ce qui est des conseillers municipaux, qui ont été à 61% élus sans opposition.

Depuis quelques années, le mandat des conseils municipaux est de plus en plus large et diversifié, d'où l'importance de participer à l'élection de ses membres. De plus, il est de notre intérêt d'encourager les citoyens à se présenter aux élections, que ce soit à titre de conseiller ou bien de maire.

Un autre facteur qui influence aussi grandement le taux de participation est sans aucun doute la perte d'intérêt des jeunes face à la politique en général, mais en particulier pour la vie politique municipale et régionale.

Un document produit par le ministère des Affaires municipales nous indique qu'il y a une corrélation entre le milieu socio-économique des électeurs et le taux de participation. Par exemple, les municipalités où le pourcentage de jeunes, d'étudiants et de locataires est important, sont davantage assujetties à une baisse du taux de participation.

En plus de très peu faire valoir leur droit comme votant, les jeunes sont grandement sous-représentés au niveau municipal. À peine 2% des maires et 9% des conseillers élus en 2005 sont dans la tranche des 18 à 34 ans.

Le vote ainsi que la présentation de candidatures ne devraient pas représenter la chasse gardée des tranches d'âges plus élevées. Avec le vieillissement de la population, il est d'autant plus important de créer un momentum démocratique auprès des jeunes.

Selon moi, il est important d'encourager et de soutenir la candidature des 18 à 35 ans au sein d'élections, afin d'assurer une relève diversifiée en matière de gestion municipale. Par le fait même, cela pourrait créer de l'intérêt et ainsi favoriser le maintien d'un taux constant de participation.

La vie politique municipale et régionale représente un domaine qui touche directement les électeurs. Les institutions démocratiques, dont les Québécois se sont dotés, méritent d'être préservées. Il est donc important d'y promouvoir l'intérêt de la population dans l'avenir. Et cela passe, avant tout, par la jeunesse.