Les textes publiés récemment dans La Presse sur l'organisation des soins et des services offerts au CHUM méritent d'être nuancés. Voici une autre vision de cette réalité.

Les textes publiés récemment dans La Presse sur l'organisation des soins et des services offerts au CHUM méritent d'être nuancés. Voici une autre vision de cette réalité.

Rappelons les objectifs de notre projet de concentration de certaines des spécialités médicales, dans les hôpitaux du CHUM: la cardiologie à l'Hôtel-Dieu, les neurosciences à l'hôpital Notre-Dame et l'urologie à l'hôpital Saint-Luc.

Ce projet visait à créer une synergie au niveau des équipes médicales et professionnelles. En regroupant leurs expertises, en favorisant le partage des connaissances, c'est toute l'organisation des soins autour du patient qui en a profité, cela en accomplissant nos missions d'enseignement et de recherche.

De plus, le rehaussement des installations dans des lieux adaptés aux nouvelles technologies et les investissements dans des équipements médicaux à la fine pointe ont représenté des éléments significatifs dans cette stratégie. Bref, le CHUM avait le devoir de réviser ses pratiques, de se coller aux plus récentes tendances et de s'assurer de proposer un environnement de soins sécuritaires et de haute qualité.

La concentration des expertises au bénéfice de la clientèle engendre, certes, des déplacements interhospitaliers. À ce propos, durant les derniers mois, notre moyenne quotidienne a varié de quatre à six déplacements interhospitaliers par ambulance, dont deux à trois déplacements provenaient de nos urgences, et ce, considérant un volume annuel de 30 000 hospitalisations, 120 000 visites aux urgences et 400 000 visites en ambulatoire.

Bon an mal an, arrivées et départs de médecins au CHUM s'équilibrent. Depuis les débuts du CHUM, mentionnons l'arrivée de 374 nouveaux médecins qui ont obtenu des privilèges de pratique au CHUM.

L'informatisation des dossiers médicaux progresse bien. Un seul code d'accès est nécessaire pour accéder aux résultats d'examens diagnostiques par le biais de notre système d'information clinique OACIS, un projet conjoint CHUM-CUSM. OACIS collige les données dans un dossier électronique unique accessible en tout temps, de partout dans le CHUM et même à distance. La numérisation des dossiers médicaux permettra sous peu à l'ensemble des cliniciens d'avoir accès à d'autres éléments, comme les notes rédigées par les médecins.

Depuis juin 2008, la direction générale du CHUM et le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) ont créé un canal de communication fluide et continu. Pour contrer les irritants de toutes sortes, le CHUM a notamment procédé à l'implantation d'un service de navettes et à l'harmonisation du transport ambulancier inter-CHUM.

Le CHUM est un centre de référence ultraspécialisé qui accueille des patients provenant de l'ensemble du Québec. Notre préoccupation constante: des soins et des services de la plus grande qualité.

De façon générale, le climat qui règne au CHUM est bon. L'annonce officielle faite par le gouvernement du Québec pour la construction du CHUM et de son centre de recherche a certainement contribué à réduire la morosité. Dans quelques mois, les travaux du centre de recherche s'amorceront, ce qui accroîtra la mobilisation de nos équipes pour l'ensemble du projet du CHUM.

L'auteur est directeur général par intérim du CHUM.