Barack Obama a encore beaucoup à faire avant d'être élu président, mais la simple possibilité d'une victoire du candidat démocrate en novembre annonce déjà une attitude différente à l'endroit des États-Unis sur la scène mondiale, comme en témoigne l'accueil chaleureux réservé à M. Obama par le gouvernement actuel de l'Irak.

Barack Obama a encore beaucoup à faire avant d'être élu président, mais la simple possibilité d'une victoire du candidat démocrate en novembre annonce déjà une attitude différente à l'endroit des États-Unis sur la scène mondiale, comme en témoigne l'accueil chaleureux réservé à M. Obama par le gouvernement actuel de l'Irak.

La politique internationale ne compte pas parmi les spécialités de Barack Obama, mais le fait qu'il soit de race noire, né d'un père africain, et qu'il ait vécu en Indonésie lui vaudra un capital de sympathie dans au moins deux continents. Son opposition à la guerre en Irak et à l'ensemble de la politique étrangère de M. Bush trouvera un écho favorable dans la majorité des pays de l'Europe et de l'Amérique. S'il est élu, il pourrait bénéficier d'une lune de miel qui ferait l'envie de ses prédécesseurs.

Les Américains, qui avaient d'abord soutenu l'incursion en Irak en 2003, se sont rendus compte au fil des ans que le gouvernement leur avait menti et qu'ils sont désormais embourbés dans un conflit meurtrier et très coûteux.

Le trésor public a dû débourser des milliards de dollars qu'il n'avait pas en 2003, et qu'il n'a surtout pas maintenant. Entre la dette publique qui s'alourdit de jour et jour et les contrecoups de la crise immobilière, les États-Unis sont aujourd'hui en pleine crise économique.

Dans un tel contexte, on peut comprendre que le gouvernement irakien ait quelque sympathie pour la politique de M. Obama, qui propose, comme Bagdad le souhaite, un retrait des troupes américaines de combat d'ici 2010. Ce qui surprend, c'est que les Irakiens le disent publiquement alors que M. Bush dirige toujours le pays et que les chances de victoire du candidat républicain John McCain restent appréciables.

L'effet de cet alignement sur Barack Obama apparaît incertain. De nombreux Américains pourraient y voir une intrusion dans leur processus électoral, destiné à favoriser un candidat opposé à l'administration en place. Et le gouvernement Bush, malgré sa gestion tout à fait catastrophique de la "lutte contre le terrorisme" depuis septembre 2001, aurait cette fois beau jeu de critiquer un retrait précipité des troupes de combat (16 mois à peine). Si le gouvernement actuel de l'Irak se montre incapable de prendre la relève, le pays risque en effet de sombrer dans un chaos indescriptible.

M. Obama paraît manoeuvrer sur un terrain beaucoup plus solide en proposant d'intensifier la présence militaire américaine en Afghanistan, où les États-Unis agissent sous l'autorité légitime de l'OTAN et de l'ONU et où les cibles semblent plus directement reliées aux attentats du 11 septembre. Quoiqu'il en soit, ces premières sorties à l'étranger du candidat démocrate permettront de mesurer son impact éventuel sur la scène mondiale s'il est élu.

Souhaitons que les espoirs qu'il suscite ne soient pas déçus.

Danger public

Le nombre de contraventions émises aux automobilistes qui persistent à utiliser leur cellulaire en main dans leur voiture ne surprend guère. Une partie importante du public québécois affiche un mépris quasi-total à l'endroit des règlements de la route. Les amendes de 115 $ pour utilisation illégale d'un téléphone cellulaire en auto auront-elles un effet dissuasif ? Il est permis d'en douter.

Ces gens qui continuent d'appeler leurs copains au volant, cellulaire à la main, qui fument dans leur véhicule en présence d'enfants, qui roulent à 150 km à l'heure, qui négligent de faire leurs arrêts, qui foncent sur les feux rouges, constituent un danger public. Et leur apprentissage commence jeune, à juger par le nombre d'enfants qui conduisent illégalement à de folles vitesses des VTT (des "4 roues") sans casque protecteur sur les routes rurales de l'Outaouais.

Faute de pouvoir leur inculquer une conscience, les policiers n'auront pas le choix. Il faudra tripler, quadrupler le nombre de contraventions.