Le train Hull-Chelsea-Wakefield agonise... ou presque, et les municipalités doivent en porter la responsabilité. Au lieu d'affirmer clairement leur intention d'agir et de réparer sans délai la voie ferrée, donnant ainsi à un acheteur potentiel les assurances requises pour aller de l'avant, les municipalités de Gatineau, Chelsea et La Pêche - propriétaires de la voie ferrée - ont choisi de créer des comités, d'enclencher des études et d'en appeler au financement provincial et fédéral. Aujourd'hui, elles risquent de s'engager dans un cul-de-sac.

Le train Hull-Chelsea-Wakefield agonise... ou presque, et les municipalités doivent en porter la responsabilité. Au lieu d'affirmer clairement leur intention d'agir et de réparer sans délai la voie ferrée, donnant ainsi à un acheteur potentiel les assurances requises pour aller de l'avant, les municipalités de Gatineau, Chelsea et La Pêche - propriétaires de la voie ferrée - ont choisi de créer des comités, d'enclencher des études et d'en appeler au financement provincial et fédéral. Aujourd'hui, elles risquent de s'engager dans un cul-de-sac.

Malgré toutes les déclarations sur l'importance du train à vapeur pour l'économie touristique régionale, personne ne s'est véritablement levé pour prendre le dossier en main. Ni les maires, ni les conseillers, ni les députés, ni la communauté. N'eut été de la présence active de certains fonctionnaires, on n'aurait peut-être même pas trouvé d'acheteurs. Et encore, ces acheteurs seront-ils toujours intéressés à acquérir le train en apprenant que la facture de réparations des rails s'élève à plus de 4 millions $ et que les villes ne semblent pas prêtes à l'assumer, préférant quémander à Québec et à Ottawa ?

Qui sait quand les gouvernements fédéral et provincial seront en mesure de donner leur réponse ? Et qu'arrivera-t-il si la réponse est non ? Ou s'ils acceptent d'investir une somme inférieure à celle que souhaitent les municipalités ? Rien n'indique que les villes de Gatineau, Chelsea et La Pêche soient prêtes à payer plus qu'un tiers du coût sans un débat vigoureux. Le train risque de rouler bien plus tard que le printemps prochain. De fait, au train où vont les choses, il risque de ne plus rouler du tout, du moins pas dans l'Outaouais. Et c'est bien dommage !

Gazons empoisonnés

Sur combien de pelouses de Gatineau et des environs avez-vous vu ces dernières années de petites affichettes rouges indiquant qu'un traitement d'herbicides a été fraîchement appliqué et qu'il faut s'abstenir pendant une journée ou deux de marcher ou de jouer sur l'herbe ainsi traitée ? À plusieurs reprises, sans doute, et ce malgré le Code québécois de gestion des pesticides qui interdit pour des motifs de santé publique l'épandage de la plupart de ces pesticides depuis avril 2006.

Une enquête récente de la revue Protégez-Vous révèle que des entreprises, et non les moindres, utilisent toujours des herbicides interdits sans révéler leur présence. Certaines apposent même des affichettes vertes, laissant entendre par là qu'il n'y a aucun danger. Or, quand on aperçoit dès le lendemain des pissenlits tordus et moribonds, c'est qu'il y a bel et bien eu épandage d'un produit interdit, affirment les experts consultés par le magazine québécois de protection des consommateurs. La question qui se pose, c'est de savoir pourquoi cette situation perdure en dépit des lois et règlements.

À n'en pas douter, l'indifférence des consommateurs trône au sommet du palmarès. Trop souvent, l'apparence du gazon passe avant toute considération de santé ou de respect des règlements. En constatant la disparition des "mauvaises herbes" et la verdure de leur tapis gazonné, des milliers de clients ne veulent tout simplement pas savoir ce qu'il y a dans le camion d'arrosage. Que l'herbicide soit ou non cancérigène ne les intéresse pas. Et que dire des voisins qui soupçonnent l'application de produits interdits voire dangereux en bordure de leur terrain, mais ne prendront même pas la peine de s'informer.

S'ajoute à cette complaisance généralisée l'attitude sournoise de certains entrepreneurs qui agissent en toute impunité parce que le ministère n'a pas suffisamment d'inspecteurs pour faire respecter sa propre loi. Entre un public amorphe, des entreprises souvent irrespectueuses et des pouvoirs publics édentés, le problème est loin d'être réglé.