Tout a commencé par un discours à la convention démocrate de 2004 à Boston. Remarquable orateur, Barack Obama, qui allait devenir sénateur de l'Illinois l'année suivante, déclarait : "Il n'y a pas une Amérique noire, une Amérique blanche, une Amérique latino et une Amérique asiatique... Il y a les États Unis d'Amérique." C'était le début d'une fulgurante ascension qui allait le mener à postuler le poste le plus influent de la planète, la présidence des États-Unis.

Tout a commencé par un discours à la convention démocrate de 2004 à Boston. Remarquable orateur, Barack Obama, qui allait devenir sénateur de l'Illinois l'année suivante, déclarait : "Il n'y a pas une Amérique noire, une Amérique blanche, une Amérique latino et une Amérique asiatique... Il y a les États Unis d'Amérique." C'était le début d'une fulgurante ascension qui allait le mener à postuler le poste le plus influent de la planète, la présidence des États-Unis.

Cette semaine, à Denver, Barack Obama verra sa candidature entérinée par le Parti démocrate au terme du difficile parcours des primaires. Or, ce cheminement parfois tortueux n'est rien à comparer à ce qui l'attend au cours des deux prochains mois. Les présidentielles sont une coûteuse foire d'empoigne où tous les coups sont permis et où le mensonge est érigé en système.

Le choix par Obama du sénateur Joe Biden comme colistier démontre que le candidat démocrate doit renforcer son image à l'international et se ménager les appuis libéraux, "col bleu" et catholiques du sénateur du Delaware. Avec une vaste expérience de plus de trente ans au sénat et la présidence de la commission des affaires étrangères, Joe Biden comble donc un vide important dans le CV d'Obama.

Non seulement faut-il redorer le blason américain à l'étranger et se sortir de l'Irak, mais il ne faut pas oublier les problèmes de l'économie et de la société américaine. Pour cela, il faut que le ticket Obama-Biden offre aux Américains une alternative crédible et un espoir de changement. Il semble que Barack Obama l'ait compris. Il doit maintenant en convaincre les Américains puisque certains sondages montrent John McCain en avance, sur son adversaire démocrate.

L'Amérique et la planète ont-ils vraiment besoin de quatre (ou huit) autres années comme elles viennent de traverser ?

Intolérance zéro

Dans la foulée du triste incident de mars dernier, impliquant le gardien Jonathan Roy des Remparts de la Ligue de hockey junior majeur du Québec et fils de l'entraîneur Patrick Roy, la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport Michelle Courchesne avait déclaré : "C'est allé beaucoup trop loin." La ministre avait alors demandé à la LHJMQ et à Hockey Québec de lui soumettre, "pour approbation, d'ici la fin de juin, un projet de règlement qui viendra enrayer les actes de violence au hockey."

Il y a quelques jours, Hockey Québec rendait encore plus sévères les sanctions punissant les batailles, mises en échec par derrière et à la tête, la conduite antisportive et les abus physiques et verbaux afin d'éliminer la violence. Samedi, un comité d'experts présentait une trentaine de recommandations à la LHJMQ pour enrayer "la violence sous toutes ses formes lors des matches."

Or, il faut se rendre à l'évidence que Hockey Québec semble avoir fait ses devoirs alors que la LHJMQ devra mettre le bonnet d'âne de la ministre Courchesne. Elle devrait retourner la ligue à ses devoirs.

Le libellé des recommandations démontre bien que le comité marchait sur des oeufs et n'a pas voulu aller à la seule conclusion qui s'imposait : l'interdiction pure et simple des batailles au hockey. Une fois qu'on a fait le tri dans les recommandations, du plan de communication à des programmes d'aide aux joueurs et aux entraîneurs, en passant par des sanctions plus sévères et deux arbitres à toutes les parties, on en conclut que la tolérance zéro "pour la très grande majorité des situations de violence" ne signifie pas qu'on va les interdire ou les sanctionner sévèrement mais les gérer. Le passage de cette culture de violence n'est donc pas pour demain dans la LHJMQ sans doute parce que cela nuirait au spectacle et que ça coûterait cher aux guichets. Le rapport fait d'abord oeuvre politique. Ce n'est pas ce que la ministre avait demandé... "pour approbation".