Depuis sa nomination à la tête du ministère de la Santé, le Dr Yves Bolduc affirme que le désengorgement des urgences constitue sa priorité. C'est une bonne chose. Toutefois, pour ce faire, il affirme que la solution réside en grande partie dans la création de places en CHSLD ou en ressources intermédiaires afin d'éviter que les personnes aînées occupent les lits disponibles à l'urgence. Je me permets de rappeler au nouveau ministre que la solution ne se trouve pas uniquement dans la création de places d'hébergement. Elle passe aussi, et peut-être surtout, par les services de maintien à domicile et par les soins de première ligne.

Depuis sa nomination à la tête du ministère de la Santé, le Dr Yves Bolduc affirme que le désengorgement des urgences constitue sa priorité. C'est une bonne chose. Toutefois, pour ce faire, il affirme que la solution réside en grande partie dans la création de places en CHSLD ou en ressources intermédiaires afin d'éviter que les personnes aînées occupent les lits disponibles à l'urgence. Je me permets de rappeler au nouveau ministre que la solution ne se trouve pas uniquement dans la création de places d'hébergement. Elle passe aussi, et peut-être surtout, par les services de maintien à domicile et par les soins de première ligne.

En tout respect pour le Dr Bolduc, il paraît un peu simpliste de penser qu'on va désengorger les urgences en envoyant, d'un coup de baguette magique, des milliers de personnes aînées dans des CHSLD. La solution réside sans doute davantage dans les services de maintien à domicile et le soutien aux personnes proches aidantes, qui sont largement sous-financées. C'est en tout cas ce qu'affirment de nombreux spécialistes dont le Dr Réjean Hébert qui a coprésidé la consultation publique sur les conditions de vie des aînés et qui évalue les besoins à 500 millions de dollars.

Le ministre devrait aussi diriger ses efforts et les ressources vers l'amélioration des soins de première ligne. À cet égard, je salue son intention de faciliter l'accès aux médecins de famille. Toutefois, malgré ses propos qui se veulent rassurants, beaucoup reste à faire dans la région.

En somme, les personnes aînées préfèrent de loin bénéficier d'un suivi approprié dans leur milieu de vie et, au besoin, avoir accès à un médecin et à des traitements en clinique. Elles ne se rendent pas à l'urgence par plaisir. Elles s'y rendent faute d'alternative et, d'ailleurs, elles sont loin d'être les seules.

Fernand Grenier

Président du secteur Sherbrooke-Est et Fleurimont

Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres services publics du Québec (AREQ)