Allez savoir pourquoi, le temps des Fêtes est tout particulièrement propice aux pires gaffes, bourdes et faux pas qui soient. Vous avez été nombreux à nous envoyer vos meilleurs souvenirs de vos pires malaises à la suite d'un appel à tous. Voici quelques perles, réunies en sept thèmes.

Le malaise des cadeaux

Nous sommes nombreux à voyager pendant les Fêtes. Avec familles, enfants et cadeaux! Sauf qu'une année, Christiane Émond, en voyage à Ottawa chez son père, oublie carrément la boîte contenant les fameux cadeaux à la maison. Malaise? Solution! La belle-mère a justement une clé. On l'appelle à la rescousse. Sauf qu'un malheur ne vient jamais seul: Christiane Émond vient précisément de changer la serrure! Voilà qu'il lui faut appeler un serrurier, un 23 décembre, le convaincre qu'elle est la propriétaire des lieux, que la dame qui poireaute dans le stationnement (et qui a fait le tour de la maison, les deux pieds dans la neige, pour essayer toutes les serrures) est bel et bien sa belle-mère, et le convaincre en prime de la laisser entrer, puis ressortir avec une grosse boîte pour l'envoyer dans un autocar, direction Ottawa! «Je réussis à le convaincre que je ne suis pas folle [...] et Noël fut sauf», nous a-t-elle écrit, pas peu fière de son coup. L'histoire ne dit toutefois pas si les enfants ont su que cette année-là, on a failli rater Noël, et que c'est la belle-mère qui l'a sauvé!

Le malaise des échanges de cadeaux

De toute évidence, les échanges de cadeaux sont particulièrement susceptibles de provoquer divers malaises. Certains oublient de mettre un nom dans la pige, d'autres se trompent et offrent un cadeau à la mauvaise personne (voire, ça ne s'invente pas, à une jumelle!). Une lectrice a carrément magasiné son propre cadeau, car son conjoint avait oublié qui il avait pigé, alors qu'il s'agissait d'elle! Mais la perle revient à Danielle Dumulong, qui a déjà reçu, dans un échange de cadeaux, tenez-vous bien, un billet de loterie à gratter... déjà gratté! «Je croyais à une blague, mais la généreuse donatrice m'a expliqué, un peu gênée, qu'elle n'avait pas pu s'en empêcher...» Et elle de lui répondre, du tac au tac: «Et si le billet s'était avéré gagnant?» Insérez ici le silence de malaise qui a suivi.

Le malaise des échanges, bis

Certaines familles ont tout un rituel autour de la pige de Noël. Dans la famille de Marie-Claude Vézina, notamment, c'est à la fin du mois d'août que ça se passe, en même temps que la fête de sa fille. Or, il y a quelques années, en 2012 précisément, elle venait de commencer à fréquenter quelqu'un. Puisque la relation était encore récente, Marie-Claude Vézina n'a pas trop insisté pour que le nouveau Jules participe à la fameuse pige. Mais contre toute attente, il a proposé d'emblée d'embarquer. Certain? Bien, bien certain? «Ça me tente!», a-t-il assuré. On devine évidemment la suite. «Arrive ce qui devait arriver...» Le 25 novembre, un mois jour pour jour avant Noël, il l'a quittée! Imaginez sa tristesse... Mais au-delà de tout cela, écrit-elle, non sans humour, «ça fuckait toute la pige!». Cette année-là, une nièce, coiffée d'une perruque poivre et sel, a joué le rôle de l'ex dans l'échange. Mais le croirez-vous? Quelques mois plus tard, ils ont repris! Mieux: ils sont toujours ensemble! (Et parions surtout qu'il n'ose désormais pas rater une seule pige!)

Le malaise en fumée

Guy Sirois se rappelle encore les Noëls de son enfance. Chez lui, ils étaient huit enfants. Son père avait acheté une maison avec un beau gros foyer. Et chaque année, il anticipait le réveillon, avec le sapin, les cadeaux, et le fameux beau feu de foyer. «Je m'en rappelle comme si c'était hier et c'était vraiment très beau», confirme-t-il. Mais, parce qu'il y a évidemment un «mais», voilà qu'en plein dépouillement, dans l'enthousiasme du moment, aussitôt qu'un cadeau est ouvert, tout l'emballage est aussitôt envoyé dans le fameux foyer - pardon, le «maudit foyer», nuance-t-il. Après toutes ces années, Guy Sirois en rit encore (jaune): parce que ainsi disparaissaient en fumée non seulement les emballages, mais aussi «les instructions pour [son] jeu de mécano, les garanties sur certains articles, les cartes de voeux avec de belles paroles et de beaux cinq piastres». Oups!

Le malaise du père Noël

Dans la plupart des familles, on s'entend sur un père Noël. Idéalement, on croise les doigts pour que les enfants ne le reconnaissent pas. Question de préserver la magie. Ça ne rate jamais, dans les meilleures familles, un enfant reconnaît un oncle, un grand-père ou un voisin. Mais imaginez en plus si, comble du malaise, une année, deux pères Noël se pointent à votre réveillon? C'est précisément ce qui s'est produit chez Karine Bigras, quand elle était enfant. «Mon beau-père et mon oncle n'avaient pas eu le temps de se parler et les deux sont arrivés déguisés. Nous avons eu deux pères Noël cette année-là.» Elle en rit encore.

Le malaise dans la belle-famille

Ce n'est pas la nôtre, on n'est pas forcément à l'aise, mais on veut tout de même faire bonne impression, pas de doute: dans la belle-famille, les occasions de gaffer sont évidemment décuplées. Parlez-en à Christiane Tardy qui, adolescente, utilisait une lampe solaire pour diminuer son acné. Invitée chez son copain à Noël, elle a voulu faire sensation et arriver avec une belle peau, une jolie mine et un teint frais. «J'en ai mis un peu trop en allongeant mon temps d'exposition...», se souvient-elle. Oubliez le beau teint, elle est carrément arrivée avec un coup de soleil. Pire: ayant enfilé de petites lunettes protectrices pendant son exposition, elle avait littéralement l'air d'un raton laveur. À table, le père de son amoureux n'a pu s'empêcher de rire chaque fois qu'il a croisé son regard. «Je voulais fondre et disparaître tellement j'étais embarrassée...»

Le malaise autour de la table

Les gaffes culinaires du temps des Fêtes sont légion. Le four qui lâche, la dinde qui tombe dans la neige, en voulez-vous, des histoires? En voilà! Mention d'honneur au chien de Carole Boudreau, qui a trouvé le moyen de lécher le dessus de la bûche, double mention à sa maîtresse pour sa créativité, laquelle a eu la bonne idée de remplacer le dessus de la bûche par de la crème fouettée et de nettoyer les décorations en plastique. Mention au cube, enfin (surtout!), aux invités qui ont tous ici été bernés. Mais la perle des gaffes revient à Chantal Fréchette, qui a dû fêter sobrement son Nouvel An quand pas une, pas deux, mais bien trois bouteilles de mousseux, gardées au frais dehors, ont littéralement gelé et éclaté dans la neige! «Je suis stupéfaite, car je croyais que l'alcool ne gelait pas, dit-elle. Horreur et damnation, il est moins cinq et je n'ai plus de mousseux pour trinquer à la nouvelle année.» Ce fut apparemment le Nouvel An le plus sobre jamais vu, et parions que sa famille ne rate pas une occasion de le lui rappeler!