L'année a été riche en rebondissements économiques de tous genres. Cela fournit beaucoup de matière aux essayistes afin de présenter et d'expliquer certaines facettes de notre réalité socio-économique en vue de l'améliorer.

Annuaire économique du Canada 2012

Statistique Canada. 511 pages. 24,95$.

Après 145 ans, voici la dernière édition papier de cet ouvrage essentiel qui paraîtra dorénavant en ligne. Pour souligner l'événement, on y a ajouté une section en couleurs qui résume en tableaux éloquents les faits saillants du dernier recensement. Et bien sûr, toutes les données statistiques, économiques et sociales, présentées sous forme de tableaux très explicites.

Un dialogue intergénérationnel sur le modèle coopératif

Claude Béland, Jean-Emmanuel Bouchard et Jean-Pierre Girard. Fides 161 pages. 24,95$

Dans la foulée du Sommet international sur les coopératives qui s'est tenu dernièrement à Québec, voici un court essai mené tambour battant sur la coopération et le mouvement coopératif. La formule du dialogue permet un tour d'horizon rapide et efficace sur la réalité coopérative au Québec, ses principes, ses règles. En prime, on nous projette en 2025. Pour en savoir plus, on lira L'évolution du coopérativisme dans le monde et au Québec de Claude Béland, paru cet été.

Investir pour les nuls

Éric Tyson et Tony Martin. First Editions. 334 pages. 34,95$.

Fort de leur succès Les finances personnelles pour les nuls, les auteurs poussent leur condensé pédagogique un peu plus loin en présentant les innombrables facettes de l'investissement, dont les plus négligées comme la rédaction d'un contrat de prêt ou d'achat, le choix de son courtier ou de son conseiller, l'examen de l'état d'une propriété ou d'une copropriété. Ils mettent aussi le lecteur en garde contre certains risques ou dangers. Bref, ce livre s'adresse avant tout à ceux qui désirent surmonter leur nullité dans la gestion de leur argent.

Comment mettre la droite K.-O. en 15 arguments

Jean-François Lisée. Stanké. 151 pages. 22,95$

Paru en début d'année alors que le ministre était essayiste-polémiste, ce brûlot s'en prend aux grands thèmes mis de l'avant par la famille idéologique que l'auteur qualifie de droite. Les 15 arguments concernent notamment l'enfer fiscal du Québec, la nature non travaillante du Québécois et le poids trop élevé du syndicalisme et de la fonction publique. À la fois «punché», corrosif, amusant et instructif.

Les femmes au secours de l'économie - Pour en finir avec le plafond de verre

Monique Jérôme-Forget. Stanké. 187 pages. 24,95$.

Associée à la droite, l'auteure n'en défend pas moins une thèse que la gauche pourrait revendiquer si elle s'intéressait à autre chose que la rémunération des chefs d'entreprise. En règle générale, l'entreprise n'est pas prête à accueillir une femme au sein de sa direction après un congé parental. Encore moins à lui laisser miroiter une promotion. Selon l'auteure, il subsiste des conceptions trop masculines de l'ambition, de la concurrence et du leadership. Il en résulte une perte de productivité.

La fin de la croissance

Jeff Rubin. Hurtubise. 314 pages. 24,95$.

Si l'abondance de biens ne nous rend pas plus heureux, alors pourquoi ne pas essayer d'en posséder moins pendant un certain temps? propose l'ancien économiste en chef de la CIBC, convaincu de la nécessité d'en revenir à une certaine simplicité volontaire. Il dresse un portrait sombre de la croissance à tout prix et loue des pays avancés qui tentent autre chose. Ainsi en est-il du Danemark, où on voit un nombre très élevé de cyclistes. La raison: la taxe de vente sur une voiture atteint de 100 à 150% (selon sa cylindrée) de son prix d'achat. Cela donne le goût de pédaler...

Sortez-nous de cette crise... maintenant!

Paul Krugman. Flammarion. 284 pages. 26,95$

Ceux qui lisent la prose de cet économiste nobélisé dans le 

New York Times le retrouveront ici avec bonheur exposant ses thèses keynésiennes. Il y pourfend l'austérité budgétaire, préconise d'ouvrir les vannes et de taxer les plus riches. Nul doute que son modèle a du sens aux États-Unis, pays ayant  le privilège de détenir la monnaie refuge. Tous les autres pays doivent adopter un minimum de prudence, cependant.