Cher père Noël. Sois gentil. Cette année. Épargne-nous la toux, la pluie, et, surtout, la mauvaise humeur. Dix choses dont on se passerait volontiers.

1- Les chicanes de famille

Classiques. Parmi les plus grands stresseurs des Fêtes, après l'argent, le choix des cadeaux et le manque de temps. Mais inévitables? Pas nécessairement. Histoire de ne pas être pris au dépourvu en vous retrouvant dans un vif débat politique ou familial en plein réveillon, prévoyez le coup! Conseil de psy: «Pensez aux pièges, aux sujets déclencheurs, n'entrez pas dans la conversation et détournez les sujets à risques», suggère Stéphanie Léonard. N'oubliez pas qu'avec la fatigue accumulée, l'alcool et la proximité, les susceptibilités ont tendance à être ici exacerbées. Pensez à éviter de vous asseoir devant les personnes plus toxiques ou à vous trouver un allié pour la soirée. Surtout: n'oubliez pas que ce n'est pas ici, maintenant, qu'on va régler le sort de l'humanité. On est là pour fêter!

2- La gueule de bois

Bien sûr qu'on veut tous avoir du plaisir et trinquer, mais qui veut vraiment se retrouver penaud et misérable au petit matin, en regrettant ses abus de la veille? Surtout quand, le lendemain, une autre soirée nous attend! Le truc? Une évidence: hydratez-vous! Il ne fera de tort à personne d'alterner bulles et Perrier, bordeaux et eau. Gare aux cocktails sucrés, conseille aussi Kara Martin, coach de mieux-être. Optez plutôt pour un vodka tonic (et non un sex on the beach) ou un rhum sur glace (et non un piña colada!), si vous voulez préserver votre foie pendant toutes les festivités!

3- L'indigestion

Personne ne veut non plus finir avec une indigestion. Mais qui a envie de manger des crudités toute la soirée, sans trempette par-dessus le marché? C'est Noël, après tout! Alors, utilisez donc votre gros bon sens: évitez d'arriver affamé (surtout, ne sautez pas de repas, merci, collations d'après-midi) et écoutez (un peu) votre appétit. Mastiquez, que diable! Apprenez de vos erreurs passées et tout devrait bien aller.

4 L'épuisement

Les Fêtes tombent malheureusement en plein dans le temps de l'année où il y a le moins de lumière et où nous sommes tous le plus fatigués. Comment s'en tirer? Entre deux invitations, bougez! «Plus on bouge, plus on a d'énergie!», rappelle Kara Martin, aussi kinésiologue et consultante en psychologie sportive. Sortez prendre l'air, marchez un peu, faites du yoga, peu importe. Essayez aussi, dans la mesure du possible, d'avoir un horaire de sommeil fixe, osez la sieste (mais attention, pas trop longue!) et octroyez-vous des moments pour relaxer!

5- Le stress des cadeaux

C'est un des plus gros stress du temps des Fêtes, dont on se passerait volontiers. Pendant des semaines, cela peut nous habiter. Quoi acheter, pour qui, quand trouver le temps et, surtout, les sous? Et la belle-mère, faut-il vraiment lui trouver quelque chose? Et le petit dernier de la belle-soeur qui est déjà trop gâté, si on passait notre tour? Sans parler de tous les trucs inutiles qu'on finit par ramasser aux échanges de cadeaux... «Si ça devient un stress, ce n'est vraiment pas ça l'idée, rappelle la psychologue Stéphanie Léonard. Il faut porter attention à une question: pourquoi on donne, pourquoi cette pression?» Arrêtez-vous un instant pour y penser. Trouver un sens à vos dépenses. «L'idée, c'est de retrouver le plaisir d'offrir, à la hauteur de ses moyens.»

6- Les obligations

La solution est évidente, mais parfois difficile à assumer: «Dites non», conseillent tous les experts. C'est Noël pour tout le monde, y compris vous. Alors, donnez-vous le droit de faire des choix, d'aller là où cela vous fera plaisir, entouré de gens qui vous feront du bien. «Décidez ce qui est important pour vous et laissez aller certaines choses», indique la psychologue Stéphanie Léonard. «Prenez soin de vous [self-care] », ajoute la coach de vie Kara Martin. Une idée à exploiter: prévoyez des moments de détente et de plaisir qui vous ressemblent entre les différents soupers de famille et brunchs de retrouvailles. L'idée étant ici de «s'oxygéner l'esprit, se recentrer un peu, s'amuser à travers tout ça», résume la psychologue.

7- Les grincheux

De grâce, c'est Noël: peut-on éviter d'avoir autour de la table un Grincheux notoire, qui casse le plaisir de tous? Celui qui menace chaque année de briser la magie de Noël en vendant la mèche aux enfants? Qui se trouve drôle en arrachant la barbe au père Noël? Parce que bon, si on aime ça, croire aux lutins, on a le droit, non? Votre seule arme est ici l'humour, le sourire et un soupçon de sourde oreille. «On peut ignorer les commentaires plates, mais on ne peut pas changer les gens, constate Stéphanie Léonard. L'humour, c'est vraiment une stratégie hors pair.» Alors, rions-en, les amis, compris?

8- S'oublier

Autre classique du temps des Fêtes: pris dans un tourbillon d'obligations, de tâches et de traditions, on oublie que ce sont aussi des vacances et on finit par revenir au boulot encore plus épuisé que quand on en est parti. Solution? Et si on osait inventer de nouvelles traditions, suggère la psychologue. Des traditions qui nous plaisent et nous ressemblent, à nous, et non des rituels imposés? Vous n'en pouvez plus de réveillonner? Proposez de bruncher! Ou l'inverse, pourvu que ça vous ressemble. «Il faut risquer de changer les choses, pour que ça nous ressemble...», souligne Stéphanie Léonard.

9- La grippe, la gastro, les poux!

C'est le temps des réunions de famille, des accolades et des baisers mouillés. Toute cette proximité rime parfois avec un joyeux cocktail de microbes. Mais merci, on a déjà donné. Alors, cette année, ne vous faites pas avoir. Vous connaissez bien sûr le truc, permettez-nous de le rappeler: lavez-vous donc les mains régulièrement (au moins 30 secondes), toussez dans votre coude, désinfectez les surfaces touchées par les personnes potentiellement infectées (sans oublier les poignées de porte!). Quant aux poux, ma foi, il n'y a pas 36 trucs. Ne croisez pas les doigts, mais les cheveux. Attachez donc toutes ces sauvages tignasses!

10- Le mauvais temps!

C'est malheureusement la seule chose sur laquelle on n'a franchement pas le contrôle. Si, par malchance, vous devez prendre la route un jour de tempête, évaluez vos options: retardez ou devancez l'heure de départ, idéalement, évitez de rouler et, en tout temps, ralentissez! Il n'y a pas le feu! Si le mauvais temps vous empêche de faire les activités prévues, sautez sur l'occasion et savourez un moment bien au chaud à l'intérieur, seul ou en famille, pour vous reposer. Un petit moment volé. C'est ça, les vacances, non?

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Quoi acheter, pour qui, où trouver les sous, et quand trouver le temps ? Le magasinage est l'un des plus gros stress du temps des Fêtes, dont on se passerait volontiers.