Le sapin de Noël danois, le Nordmann, Rolls-Royce des conifères qui s'exporte dans le monde entier, ne connaît pas la crise, selon le directeur de l'association des producteurs Kaj Oestergaard.

«La demande est toujours aussi forte que par le passé du côté des importateurs, et elle est même supérieure à l'offre en raison d'une baisse du nombre d'arbres à vendre», a-t-il déclaré mardi à l'AFP.

Les prix négociés avec les grossistes «de février à août ont été de 10 à 20% supérieurs à ceux de 2007, soit en moyenne 85-90 couronnes (20-25 $ CAN) par conifère», a-t-il précisé.

«Nous ignorons cependant si les distributeurs répercuteront, en ce temps de crise, cette hausse sur les consommateurs», a-t-il souligné.

L'an passé, ce sapin était vendu aux particuliers en moyenne 350 couronnes, environ 75$ CAN pour un arbre de deux mètres.

Le Nordmann est une institution au Danemark, premier exportateur mondial de ce sapin réputé pour sa beauté et la perfection de son feuillage en raison des conditions climatiques du pays scandinave favorables à son épanouissement, selon les spécialistes.

Il est très apprécié des consommateurs car il ne perd pas ses 200 000 aiguilles pendant des semaines, son plus grand atout qui a fait son succès planétaire.

La pénurie d'environ 300 000 à 400 000 Nordmann constatée l'annnée dernière, due à une baisse de la production danoise, s'est «poursuivie en 2008 où l'on s'attend à environ neuf millions d'arbres produits, soit 500 000 arbres de moins qu'en 2007», selon M. Oestergaard.

Pour Claus Christensen, chef-consultant à l'association des producteurs de sapins, les ventes totales seront quasiment au même niveau que celles de l'an passé, à 1,4 milliard de couronnes (295 millions $ CAN), dont la presque totalité à l'exportation.

Selon lui, les 3500 à 4000 producteurs n'ont toutefois pas fait fortune «car le prix moyen d'un Nordmann vendu aux grossistes est le même depuis dix ans alors que leurs dépenses ont beaucoup augmenté dans le même temps».