Jusqu’à la fin de l’année, des personnalités nous parlent des cadeaux étonnants qu’ils ont reçus.

À ce jour, l’un des cadeaux les plus marquants qu’a reçus Patrick Senécal demeure la batterie que sa copine lui a achetée lors de leur troisième Noël en amoureux… il y a 20 ans. « Elle savait qu’elle serait pognée pour écouter ça, s’exclame-t-il. Ce n’est pas drôle d’avoir un drummeur à la maison. Tu entends “beding bedang” dans le sous-sol. C’est sûrement l’instrument le moins convivial. Elle s’est carrément condamnée à m’entendre tapocher sur du gros rock, ce qui n’est pas son genre de musique. »

L’écrivain a également été touché par la façon dont elle s’y est prise pour lui offrir son cadeau. « On célébrait Noël dans sa famille, les cadeaux s’ouvraient peu à peu, et je voyais bien qu’il n’y en avait aucun pour moi sous le sapin. À la fin, elle a dit qu’il en restait un pour son amoureux au sous-sol. En m’y rendant, j’ai vu un drum monté au complet, mais je n’ai pas allumé que c’était pour moi. » Quand il a compris, la surprise a été doublée d’un réel sentiment de reconnaissance.

Ma blonde ne connaît pas grand-chose en musique, mais elle avait fait appel à mon vieux chum René, un musicien, pour magasiner ça avec lui. Elle avait acheté une bonne marque et elle avait tout monté.

Patrick Sénécal

Deux décennies plus tard, la batterie fait encore partie de la vie de l’auteur, qui vient de publier le roman Ceux de là-bas. « Quand on vivait à Saint-Hilaire, on était le seul couple d’amis avec une maison. Et comme il y a plusieurs musiciens dans la gang, on faisait souvent la fête chez nous. On organisait des anniversaires ou des hommages avec le drum pour faire des tounes. »

La batterie a même fait sa place dans la vie de son fils. « Mon gars a joué un petit peu, mais il s’est tanné. Il préfère le gros hip-hop, qui nécessite plus un drum machine. Il a aussi joué un peu de basse, et je l’ai déjà accompagné, mais un duo base-drum, c’est pas génial. Ça manque de mélodie. »

La batterie a aussi été utilisée dans les partys de famille et dans certains événements organisés dans un bar de Montréal, le Verre bouteille. « Mon drum s’est promené en tabarnouche ! Je ne suis pas un super bon drummeur, mais je suis capable de suivre le rythme. Il a eu une vie pas pire. »