Gargantua n'a qu'à bien se tenir. Comme chaque année, la Maison-Blanche met les petits plats dans les grands pour la période des fêtes, et les Obama, pour leur première fois, ne dérogeront pas à la règle. Au menu: 28 réceptions, 50 000 invités, plusieurs centaines de milliers de cartes de voeux, et des cookies, cakes, brownies et autres douceurs au quintal préparés par une équipe de cuisiniers qui, eux, ne seront pas en vacances.

«C'est fou ce qu'ils mangent», résume l'ancien chef de la Maison-Blanche Walter Scheib, qui a cuisiné pour les fêtes sous Bill Clinton et George W. Bush. «Noël à la Maison-Blanche, c'est la chose la plus folle qu'on puisse faire sur le plan mental et physique». Pendant les fêtes, plaisante-t-il, les cuisiniers ont un emploi du temps flexible à la Maison-Blanche»: «Car si les innombrables invités se régalent, les fêtes de fin d'année sont un véritable tour de force pour l'intendance. Le chef pâtissier Bill Yosses et son équipe réfléchissent ainsi depuis octobre à la préparation de la traditionnelle Maison-Blanche en pain d'épices, qui pèsera cette année près de 180kg et dont la confection a nécessité l'utilisation d'une scie industrielle. On peut faire comme on veut sa centaine d'heures hebdomadaire».

Car si les innombrables invités se régalent, les fêtes de fin d'année sont un véritable tour de force pour l'intendance. Le chef pâtissier Bill Yosses et son équipe réfléchissent ainsi depuis octobre à la préparation de la traditionnelle Maison-Blanche en pain d'épices, qui pèsera cette année près de 180kg et dont la confection a nécessité l'utilisation d'une scie industrielle.

Photo: AP

Un sapin haut de 18 pieds trône au centre du salon bleu de la Maison-Blanche.

Avant Halloween, Bill Yosses disait déjà faire «des pompes de malade» pour se préparer au marathon de décembre et alimenter quotidiennement le buffet, composé cette année notamment de cakes au citron, brownies divers et variés, noix de pécan caramélisées, tartes à la citrouille et truffes au chocolat.

Malgré ces chiffres à faire tourner l'estomac, les festivités 2009 seront sensiblement différentes des années passées. Si le nombre d'invités ne variera pas véritablement par rapport aux années Bush, le nombre de réceptions sera, lui, en légère baisse, selon la Maison-Blanche.

La liste des invités sera également scrupuleusement épluchée pour éviter le couac du premier dîner d'État donné par les Obama en novembre, lors duquel un couple d'aspirants à la célébrité avait déjoué les contrôles de sécurité pour assister à la réception.

Et, en période de crise économique, trop d'extravagance ne serait pas forcément de bon ton. Les sapins de Noël seront donc ornés de décorations d'anciens présidents «recyclées», et, de manière générale, il y aura moins de sapins et de décorations. «Seulement» quelques centaines de milliers de cartes de voeux ont par ailleurs été envoyées, payées par le comité national du Parti démocrate, contre 1,5 million par l'administration Bush en 2003, réglées par le Parti républicain. 

Photo: AP

La décoration du salon rouge a été revue et corrigée  pour la période de Noël.

Les services de Michelle Obama n'ont pas révélé le coût total des festivités, expliquant qu'un budget moyen est établi chaque année spécialement pour Noël.

En d'autres temps de crise, d'anciens présidents avaient eux-aussi dû serrer la ceinture du père Noël -toutes proportions gardées. En plein choc pétrolier en 1973, Pat Nixon, la femme du président, avait ainsi réduit les illuminations.