Il y a autant de façons de dresser la table qu'il y a de gens qui reçoivent à Noël. Le Soleil a reçu des conseils éclairés d'une sous-chef du Château Frontenac. Puis, il a chargé une designer amateure d'acheter au Dollorama de la vaisselle et des petits ornements, qui donneraient du panache au réveillon. À vous de vous en inspirer.

Si vos invités la reluquent sans arrêt et s'ils ne veulent plus la quitter une fois qu'elle a été desservie, c'est que votre table est chaleureuse.

Classe et faste au Château Frontenac

Au Château Frontenac, ce jour-là, il ne manquait que des flocons paresseux à l'ambiance de Noël finement créée par la sous-chef Christine Kruger et le capitaine René Larrivée. Leur table nous a arraché des soupirs.

Elle irradie la classe et le faste. Mais sa composition, pourtant, relève d'une grande simplicité. «Des fruits, des pommes de pin, des bougies : on utilise ce qu'on a à la maison», mentionne Christine.

Deux carrés brodés en coton rouge ont été jetés sur une nappe blanc crème, plus grande. Déjà, c'est Noël !

Mais avec son éclatant centre de table, c'est Noël au Château ! Ses éléments ont été regroupés sur des miroirs qui démultiplient la lumière. Des chandelles rouges de différentes grosseurs ont été fichées dans des coupes transparentes remplies de pois secs.

Tout autour, Christine Kruger a distribué des clémentines, des pommettes et des raisins, qu'elle a roulés dans des blancs d'oeufs et trempés dans le sucre pour leur donner un aspect givré. Des branches de romarin ont été mêlées à des pommes de pin et à des petites boules de Noël rouges. « C'est le mariage de la nature et du feu », se réjouit René Larrivée.

À part une bordée de neige, que manque-t-il maintenant ? Des serviettes blanches pliées en forme d'éventail.

Cette table a été montée selon le système anglais. C'est dire que chaque convive a sa coutellerie. « Une table est plus belle avec beaucoup d'ustensiles, fait observer René Larrivée. Et quand il y a plusieurs verres, c'est invitant. C'est signe qu'on va boire beaucoup ici. »

Du champagne et du vin, ça vous va ? Dans du cristal, svp !

Un air de fête pour quelques huards

Au Dollarama, on peut en faire du millage avec 45 $ ! Avec de l'imagination et du temps pour quadriller les allées, avec une vision et un minimum de bon goût, on peut se procurer tout l'attirail pour dresser une table de Noël plus que présentable.

Martha Stewart serait bien à l'aise, n'est-ce pas, de recevoir Oprah à cette table ? Ses verres ne sont pas en cristal, ses couverts ne sortent pas du coffre à argenterie, mais elle nous parle de Noël et elle dégage un air de fête indéniable.

Carmelle Hardy, une retraitée qui n'a pas mis son système D en veilleuse, a le talent pour dénicher des trésors dans un amoncellement de banalités. Nous lui avions donné rendez-vous au Dollarama de Place Laurier pour qu'elle nous aide à accomplir notre mission : garnir une table à peu de frais.

Elle a vite repéré des napperons écarlates qu'elle a naturellement visualisés sur une nappe blanche de plastique.

De la vraie vaisselle couleur crème bordée d'une fine ligne or a attiré son oeil au détour d'une allée. Mais afin de réduire les dépenses, Carmelle Hardy a opté pour des assiettes à pain de plastique. Elle les a camouflées avec des serviettes de papier artistiquement pliées, autour desquelles elle a noué le ruban doré récupéré d'un emballage de chandelles. Système D, disions-nous !

Dans une petite coupe décorative rouge, elle a déposé une bougie verte. Elle a ensuite ceint ce lampion improvisé d'une couronne de faux poinsettias. Et elle a ajouté une touche scintillante sur chaque napperon, avec de charmantes chandelles en forme d'étoile.

Plein la vue

Un bol de service avec des motifs de cadeaux et de père Noël, un panier rouge qui se prend pour une corbeille à pain, et nous étions prêtes à accueillir nos invités.

Chacun des éléments de cette table coûte 1 $, sauf les chandelles en forme d'étoile, qu'on achète par paires au même prix, et les ustensiles, par paquets de trois. Puisque la plupart des gens ont déjà des ustensiles, des assiettes et des verres à eau, la preuve est faite - merci Mme Hardy - que pour une vingtaine de dollars, vous pourrez en mettre plein la vue au moment de passer à table.