Isabelle Goudreau et Éric Meunier ont acheté leur bungalow en novembre 2006, lui trouvant beaucoup de potentiel. Après y avoir habité un peu plus d'un an, ils veulent rénover, en priorité, la cuisine.

Isabelle Goudreau et Éric Meunier ont acheté leur bungalow en novembre 2006, lui trouvant beaucoup de potentiel. Après y avoir habité un peu plus d'un an, ils veulent rénover, en priorité, la cuisine.

La maison, construite en 1953 et agrandie en 1962, a toujours eu, avant eux, les mêmes propriétaires. La salle de bains est comme à l'origine. Et la cuisine n'a pas été modifiée depuis sa rénovation, au début des années 60.

La lumière entre à flots: la cuisine est bordée par deux immenses fenêtres, qui donnent sur le jardin. Mais à cause justement d'une des fenêtres et du toit en pente, il y a peu d'armoires.

«La cuisine devait être très moderne à l'époque, souligne Isabelle. Mais les armoires, sous le long plan de travail, sont peu profondes. Et les assiettes, au-dessus, sont toujours dans notre champ de vision. Nous avons fini par nous habituer. Mais beaucoup de choses sont restées dans des boîtes, comme le plat à fondue!»

L'architecte Guy Demers soumet trois propositions au couple. Nous en présentons deux.

Dans les deux cas, l'architecte élimine le mur entre le salon et la salle à manger. En contrepartie, il ferme la cuisine, en haut de l'escalier menant à l'entrée de garage. En ajoutant ce mur, la pièce gagne des armoires. Et la cuisine n'est plus visible lorsque la famille entre par la porte secondaire, qui est en fait l'entrée la plus utilisée.

Dans les deux options, par ailleurs, beaucoup d'espace est récupéré en modifiant la circulation dans la maison. Deux ouvertures, en effet, donnent accès au corridor qui mène aux chambres et à l'entrée principale. L'architecte recommande de n'en conserver qu'une. La première ouverture, qui se trouve à la jonction de la salle à manger et de la salle de bains, est déplacée vers le centre de la maison. La seconde, qui est très grande, entre le salon et la porte principale, est fermée par un muret.

«Le salon n'est plus coupé en deux et devient très spacieux, explique Guy Demers. De plus, vous gagnez beaucoup d'espace, car il n'y a plus deux voies de circulation de part et d'autre du mur du salon.»

Dans la première proposition, le garde-manger en haut de l'escalier devient une penderie. La cuisine est dissimulée par un mur, contre lequel sont adossés le réfrigérateur et des armoires, de même qu'un plan de travail. Devant l'immense fenêtre, le plan de travail s'élargit et s'arrondit pour former un coin pour les repas. En déplaçant l'ouverture donnant accès au corridor, la salle à manger est agrandie. Le salon, davantage fermé, est lui aussi plus spacieux. «Il n'y aura plus d'autoroute au milieu du salon, souligne Guy Demers. La pièce sera plus facile à aménager.»

 Isabelle aime l'idée de ne plus voir la cuisine en entrant. «Cela me dérange», admet-elle.

Par contre, elle ne tient pas à avoir un coin pour manger à côté de la table. «Ce n'est pas nécessaire, dit-elle. Le grand plan de travail, de plus, obstrue la vue. Il empêche de voir jusqu'au fond de la cuisine.»

Dans la seconde proposition, Guy Demers recommande de modifier le haut de l'escalier, pour le faire tourner. Il faudra donc ouvrir un peu le mur du salon. «C'est la seule acrobatie que vous devrez faire», assure-t-il.

Le résultat en vaut la peine: la cuisine gagne un immense garde-manger. «Vous pourrez en mettre des choses!», souligne l'architecte.

Le plan de travail est prolongé. Le lave-vaisselle prend place à côté d'un évier double. Encore une fois, l'ouverture donnant accès au corridor est déplacée vers le centre de la maison. Une armoire à balais est installée à la place de l'ancienne ouverture.

«La cuisine est fonctionnelle et elle est cachée, apprécie Isabelle, qui préfère cette option. Je veux la voir le moins possible.»

Le fait qu'il n'y ait pas de penderie, en haut de l'escalier, lui plaît aussi. Son mari et elle ont en effet ajouté une penderie sous l'escalier, près de l'entrée secondaire, pour mettre manteaux et bottes. Pour la famille, qui compte deux enfants, Étienne et Charlotte, âgés respectivement de 13 et 11 ans, c'était nécessaire!

Le coût? Dans les deux cas, la cuisine est fermée en haut de l'escalier et entièrement rénovée. Le mur entre le salon et la salle à manger est éliminé. Et l'accès au corridor menant aux chambres et à la porte principale est modifié. Or la facture pour réaliser les travaux sera sensiblement la même, croit Guy Demers. Selon lui, il faudra débourser environ 20 000$ pour réaliser la première ou la seconde proposition. La première option entraîne en effet moins de travaux que la seconde, mais la cuisine compte davantage d'armoires et de plans de travail.

OBJECTIFS

 > Rénover la cuisine

 > La cacher davantage de la vue

 > Avoir plus d'armoires

BUDGET

 > Environ 20 000$, peu importe la proposition choisie.

 PLAN DE L'EXISTANT: La cuisine compte peu d'armoires. Les membres de la famille la voient en pénétrant dans la maison, puisqu'ils entrent toujours par la porte secondaire. Il y a, de plus, deux voies de circulation de part et d'autre du mur du salon. Deux ouvertures, en effet, donnent accès au corridor qui mène aux chambres et à l'entrée principale.

 PLAN DE LA PROPOSITION 1: Le mur entre le salon et la salle à manger est éliminé. Le garde-manger en haut de l'escalier devient une penderie. La cuisine est dissimulée par un mur, contre lequel sont adossés le réfrigérateur et des armoires. Devant l'immense fenêtre, le plan de travail s'élargit et s'arrondit pour former un coin pour les repas. En déplaçant l'ouverture donnant accès au corridor, la salle à manger est agrandie. La seconde ouverture, entre le salon et la porte principale, est fermée par un muret.

 PLAN DE LA PROPOSITION 2: Le haut de l'escalier est modifié pour le faire tourner. Il faut donc ouvrir un peu le mur du salon. La cuisine gagne un immense garde-manger. Le plan de travail est prolongé. Encore une fois, une seule ouverture donne accès au corridor menant aux chambres et à la porte principale. Une armoire à balais est installée dans la salle à manger, à la place de l'ancienne ouverture. Le salon, fermé par un muret, n'est plus coupé en deux et devient très spacieux.

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Vous voulez changer de maison sans déménager? L'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.

 

Photo Alain Roberge, La Presse

Dans les deux propositions, le mur entre le salon et la salle à manger est éliminé. Le salon, où Charlotte lit, sera beaucoup plus éclairé.