Lise Sirois désirait demeurer proche de ses deux filles dans la vingtaine, pour ne pas perdre la belle complicité établie avec elles. Il y a trois ans, elle a donc acheté un petit triplex dans Villeray. La seule condition: que ses enfants participent aux travaux de rénovation. Ce que toute la famille fait allègrement depuis, avec l'aide de parents et amis.

Lise Sirois désirait demeurer proche de ses deux filles dans la vingtaine, pour ne pas perdre la belle complicité établie avec elles. Il y a trois ans, elle a donc acheté un petit triplex dans Villeray. La seule condition: que ses enfants participent aux travaux de rénovation. Ce que toute la famille fait allègrement depuis, avec l'aide de parents et amis.

 Geneviève, qui a 23 ans, a emménagé au sous-sol. Dominique, qui a 27 ans, s'est installée à l'étage avec son conjoint, Raphaël. Lise, quant à elle, occupe le rez-de-chaussée.

 Elle se sent toutefois à l'étroit. «Dans la salle à manger, il n'y a pas beaucoup de place pour recevoir, déplore-t-elle. C'est désagréable.»

 La cuisine, de plus, compte très peu de plans de travail. Elle qui adore cuisiner, doit s'installer dans la salle à manger pour couper ses légumes! Et comme elle manque d'armoires, ses choses sont empilées un peu partout.

 Autre source d'irritation: la maison, bâtie vers 1954, est très cloisonnée. «J'ai l'impression de vivre dans un labyrinthe, avoue-t-elle. J'ai une sensation d'enfermement que je n'aime pas.»

 Elle désire donc ouvrir entre la salle à manger et le salon, de même qu'entre la salle à manger et la cuisine. Et elle veut rénover de fond en comble la cuisine, pour la rendre fonctionnelle. Un coin en entier, près de la fenêtre, est inexploité. Elle y installerait des armoires et un plan de travail. Pour gagner de l'espace, elle superposerait la laveuse et la sécheuse.

 L'architecte Guy Demers approuve son projet. Dans les deux propositions qu'il lui soumet, il élimine le mur entre le salon et la salle à manger. Comme il s'agit d'un mur porteur, il prend soin de conserver deux petites sections du mur, à chaque extrémité, et prévoit l'installation d'une poutre.

 Dans les deux propositions, par ailleurs, les deux petites penderies dans le salon et la chambre, de même que le placard à proximité de la cuisine deviennent une grande penderie, accessible de la chambre. La salle de bains demeure toujours intacte. Seules quelques petites sections du mur sont modifiées, pour fermer la porte de la chambre.

Dans les deux cas, par ailleurs, l'entrée est modifiée. Dans la première option, le palier de l'escalier est agrandi pour pouvoir déplacer la porte d'entrée. La penderie qui se trouve près de l'entrée change aussi de place. Plusieurs pieds carrés sont ainsi récupérés pour agrandir la cuisine. Un grand espace de rangement fait face à la nouvelle penderie.

 La porte et la fenêtre, dans la cuisine, sont inversées. Plus besoin de traverser la cuisine pour sortir à l'arrière. Un couloir, en ligne droite, est créé à côté.

 La cuisine, quant à elle, gagne un immense garde-manger, beaucoup d'armoires et un vaste plan de travail près de l'évier, placé devant la nouvelle fenêtre.

 «Wow, s'exclame Lise. C'est très intéressant!»

 Dans la seconde proposition, la porte de l'entrée est déplacée un peu vers l'intérieur du logement pour pouvoir installer la penderie contre le mur mitoyen. Cela permet d'ouvrir entre l'entrée et la cuisine. Un petit bout de mur demeure, pour dissimuler quelque peu la cuisine.

 Contre le grand garde-manger, la cheminée demeure, ne pouvant être éliminée. À côté du duo laveuse-sécheuse superposées prend place un vaste plan de travail. En face, pour avoir davantage d'espace pour travailler, le plan de travail est éloigné du mur et il est surplombé d'une tablette, sur laquelle pourront prendre place le grille-pain, la cafetière, les épices, etc. Des armoires sont suspendues au-dessus. À l'extrémité est encastré le réfrigérateur.

 «Vous gagnez beaucoup d'espace dans la cuisine», fait remarquer l'architecte.

 Lise, qui préfère cette proposition, est ravie. «La cuisine est améliorée à 100%, s'écrie-t-elle. C'est un de mes espaces préférés et je n'y vais presque jamais.»

 Elle apprécie la grande penderie dans sa chambre. Et elle imagine déjà la vaste salle à manger. «Je pourrai avoir une vraie table, se réjouit-elle. Et tous pourront circuler facilement autour.»

 Le coût? Dans les deux cas, il faut rénover entièrement la cuisine et modifier l'entrée. Il faudrait débourser environ 30 000$ pour réaliser la première proposition, estime Guy Demers. La seconde proposition coûte environ 5000$ de moins, car la porte et la fenêtre de la cuisine demeurent à la même place.

 OBJECTIFS

 - Rendre la cuisine plus fonctionnelle

 - Superposer la laveuse et la sécheuse pour gagner de l'espace

 - Éliminer le mur entre la salle à manger et le salon

 - Avoir plus d'espace de rangement

 Budget

 - Environ 25 000$ ou 30 000$ selon les propositions

PLAN EXISTANT

 Lise Sirois désire ouvrir entre la salle à manger et le salon, de même qu'entre la salle à manger et la cuisine. Elle veut aussi rénover entièrement la cuisine.

 Proposition 1

 Le palier de l'escalier est agrandi pour pouvoir déplacer la porte d'entrée. La penderie change de place. La cuisine est ainsi agrandie et gagne un immense garde-manger. Dans la cuisine, la porte et la fenêtre sont inversées. Un couloir, en ligne droite, est alors créé pour aller à l'arrière.

 Proposition 2

 La porte de l'entrée est déplacée et la penderie est installée contre le mur mitoyen, afin d'ouvrir entre l'entrée et la cuisine. À côté du duo laveuse-sécheuse superposées, prend place un vaste plan de travail. En face, le plan de travail est surplombé d'une tablette. Le passage vers la chambre est élargi.

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La chronique Un architecte chez vous fait relâche pour l'été. Si vous désirez qu'il vous aide à résoudre un problème d'aménagement, vous pouvez continuer à contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne rappellera que les lecteurs sélectionnés. La chronique reprendra à l'automne.

 

Photo Ivanoh Demers, La Presse