C'est bien souvent à l'approche de l'hiver que les propriétaires s'empressent de renouveler une toiture délabrée. «Idéalement, ce serait au printemps ou pendant l'été qu'il faudrait s'en occuper, car les couvreurs sont moins occupés et les tarifs risquent d'être moins élevés», fait remarquer Guy Lalonde, directeur technique de l'Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ).

C'est bien souvent à l'approche de l'hiver que les propriétaires s'empressent de renouveler une toiture délabrée. «Idéalement, ce serait au printemps ou pendant l'été qu'il faudrait s'en occuper, car les couvreurs sont moins occupés et les tarifs risquent d'être moins élevés», fait remarquer Guy Lalonde, directeur technique de l'Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ).

 Mais avant d'aller consulter un couvreur, il est maintenant souhaitable de réfléchir à la couleur du matériau, surtout s'il est posé sur la toiture plate d'un immeuble en milieu urbain.

 À Montréal, les toitures plates sont souvent couvertes d'une membrane multicouche composée de feutre, d'asphalte et d'une couche de gravier gris foncé. On trouve aussi des membranes de bitume modifié, communément appelées membranes «élastomère», généralement de couleur gris clair.

 Mais voilà, avec l'engouement que suscite la certification écologique LEED dans l'industrie de la construction, le blanc a la cote.

 Pourquoi? Une membrane de bitume modifié blanche qui réfléchit les rayons du soleil évite qu'en été trop de chaleur soit transmise à la surface du bâtiment. «Mais surtout, elle rencontre les exigences du programme LEED visant à réduire l'effet d'îlot thermique urbain», explique Martin Tessier, conseiller technique chez Soprema Canada, une entreprise française dont la membrane de finition blanche (Soprastar HD GR) est dotée de paillettes d'ardoise hautement réfléchissantes.

 «Il faut compter de 5 à 10% plus cher pour une membrane blanche réfléchissante», estime Josée Saint-Denis, directrice de Couvertures Lachenaie.

 Le propriétaire d'un édifice à toit plat (un plex, par exemple) peut également «blanchir» une membrane de bitume modifié de couleur foncée.

 «Nous proposons un enduit réfléchissant à base d'eau qui se pose aisément au rouleau», précise Martin Tessier. À noter: cet enduit (Soprastar E-Nova) satisfait les exigences du programme LEED.

 Une membrane blanche réfléchissante convient aussi aux toitures à forte pente. Le hic: le résultat n'est pas nécessairement des plus esthétiques.

 Sur une membrane multicouche conventionnelle, du gravier blanc peut être ajouté, propose Guy Lalonde, de l'AMCQ, qui précise que la membrane blanche réfléchissante n'est pas sans inconvénient en raison du climat québécois. «Elle ferait légèrement augmenter la consommation énergétique d'un bâtiment en automne et au printemps», dit-il. Pourquoi? «Pendant ces deux saisons parfois froides, une membrane noire à l'avantage d'agir comme capteur de chaleur», note le spécialiste.