La grande popularité du plafond cathédrale dans les années 60 a laissé un grand nombre d'habitations dont les toits sont mal isolés, peu étanches à l'air et mal ventilés. Il en résulte généralement des coûts de chauffage importants, de la condensation de surface sur les plâtres intérieurs, la formation de barrages de glace sur les bords de toit, une réduction de la durée de vie des toitures et parfois la pourriture partielle du pontage de bois ou de la structure. La solution efficace pour corriger ce problème ? Isoler par l'intérieur.

 La cause des problèmes

 Ces toits ne sont pas suffisamment isolés et n'ont pas l'espace nécessaire pour ajouter un isolant standard de fibres de verre. La hauteur des chevrons des toits des années 60 est de 8 à 10 po (20 à 25 cm) alors qu'il faudrait 15 po (38 cm) pour isoler et ventiler correctement. Il faut donc généralement épaissir la toiture par l'intérieur ou l'extérieur afin d'avoir à la fois une isolation suffisante et une ventilation minimale de 3 po (7,5 cm) pour éviter la condensation.

 Les chevrons d'un toit avec plafond cathédral ne sont pas faciles à ventiler car ils sont fermés sur le dessus par le revêtement de toiture et en dessous par le placoplâtre. Ces couloirs ne communiquent pas entre eux et la pose de ventilateurs de toit au faîte ne fait que ventiler une partie de l'espace sous le toit. Le manque de ventilation favorise la condensation et la pourriture sous le toit.

 Combiné à une faible isolation, le manque de ventilation fait aussi fondre la neige qui se transforme en glace au bas du toit. Un toit cathédral a généralement une pente trop faible pour supporter des bardeaux d'asphalte. Ceux-ci ont besoin d'une pente minimale de 33 %, c'est-à-dire de 1 pi verticalement sur 3 horizontalement. Si la pente est plus faible, il faudra utiliser une membrane élastomère étanche collée sous les bardeaux au bas du toit.

Isoler par l'intérieur

 L'isolation par l'intérieur est techniquement l'idéal. Il faut toutefois enlever le plâtre et perdre environ 4 po sur la hauteur plancher/plafond. Cette solution est intéressante lorsque la toiture est relativement récente et que la ventilation est adéquate. Dans ce cas, on commence par remplacer le vieil isolant par un neuf en s'assurant de laisser environ 3 po de ventilation entre l'isolant et le contreplaqué du toit. On pose ensuite des panneaux de polystyrène sous les chevrons afin de couper les ponts thermiques causés par le bois et de créer une barrière étanche aux fuites d'air. Une combinaison de 4 po d'isolant en matelas et de 4 po de polystyrène crée une isolation similaire à l'isolation d'une maison neuve.

 Sceller les fuites d'humidité

 Pour empêcher la condensation sous le toit, il ne faut pas seulement ventiler, mais aussi réduire le transfert d'humidité de la maison vers le toit. Celui-ci se fait à la fois par les matériaux et les fuites d'air. Pour bloquer l'échappement d'humidité par les matériaux, on doit utiliser une feuille de pare-vapeur entre le placoplâtre et l'isolant. Pour sceller les fuites d'air humide, il faut sceller les joints du pare-vapeur à l'aide de ruban adhésif approprié mais aussi gicler de l'uréthane au-dessus des cloisons ainsi qu'autour de toutes les percées mécaniques comme les évents de plomberie.