Lorsque vient le temps d'effectuer une petite réparation ou de réaliser un petit projet de bricolage, il vous faut les réunir et vous installer éventuellement sur une table de fortune, à moins que ce ne soit sur le balcon, le plancher du solarium ou du sous-sol. Vous êtes las de cette misère.

Lorsque vient le temps d'effectuer une petite réparation ou de réaliser un petit projet de bricolage, il vous faut les réunir et vous installer éventuellement sur une table de fortune, à moins que ce ne soit sur le balcon, le plancher du solarium ou du sous-sol. Vous êtes las de cette misère.

C'est le temps de monter votre petit atelier de bricolage. Vous devez bâtir votre établi pour exécuter vos travaux puis élever devant un panneau de fibres dures perforé pour y suspendre vos outils. Vous n'aurez plus besoin de les chercher à droite et à gauche ni de les ramasser, à la fin de la journée, si la tâche est inachevée.

D'un autre côté, l'idée d'avoir dans votre sous-sol, votre garage chauffé ou ailleurs un petit «coin à bricoler» vous séduit. Le «cocooning», c'est aussi ça.

À l'ouvrage!

Maintenant, entreprenez la construction de l'établi. Suivant, bien entendu, les règles de l'espace et des besoins. Si vous avez un peu de culot, continue-t-il, osez un établi «meuble» comprenant tablettes et tiroirs.

Autrement, vous pouvez trouver à prix assez abordable un établi prêt à employer chez votre marchand de matériaux. Ajoutez un étau. Il est difficile de s'en passer.

Ensuite, le panneau vertical troué est de nécessité. Les quincailliers ont tout un train d'accessoires, de crochets et des plateaux à trous pour vous permettre de suspendre vos affaires. Sans compter des coffrets et casiers à vis.

Cependant, ne croyez pas que votre établi ainsi garni tiendra la route longtemps. Les outils nouveaux que vous acquerrez progressivement vous contraindront à ajouter un panneau de rangement. Plus tard, vous devrez placer votre matériel ailleurs: sur des tablettes, dans une vieille commode ou autre meuble d'atelier.

«Il est probable que le temps vous poussera à disséminer vos équipements ici et là dans votre atelier. Il faudra tôt ou tard accepter de vivre avec un certain désordre, mais organisé», déclare Raynald Villeneuve de Charlesbourg. Bricoleur accompli, il est par ailleurs à l'emploi de la Société immobilière du Québec.

Comme M. Vézina, il vous recommandera de ne pas vous «mêler» d'électricité. À moins qu'il ne s'agisse de petits travaux courants, comme changer un interrupteur simple par exemple. Encore qu'il faut connaître ça. Laissez l'électricité et la plomberie éventuellement à des gens qualifiés.

Débutants

Les chefs de familles monoparentales, les personnes vivant seules et les jeunes couples qui se mettent en ménage ne sont pas nécessairement rompus au bricolage. Il leur faut néanmoins s'acquitter de petits travaux.

Changer une rondelle de robinet, réparer un lit brisé, mettre en place quelques tablettes, serrer le parement d'un verrou, graisser une penture, poser des crochets muraux, clouer ceci ou cela par exemple.

Dans ce cas, vous aurez besoin d'une égoïne, d'un marteau, d'un couteau de menuisier, un tournevis à embouts, d'une paire de pinces, une pince-étau, un ruban à mesurer, un niveau, quelques pinces à blocage qui vous serviront de troisième main, puis un établi pliant genre «workmate» qui du coup servira d'étau.

N'achetez jamais de petits outils à prix modique et de qualité seconde. Ils s'émousseront au moindre choc. Un bon marteau enfonce un clou en quatre coups pour autant que vous soyez entraîné. Avec un mauvais, il vous faudra dix coups, soit six de plus et autant de fois le risque de gauchir le clou.

La «perceuse tournevis» électrique sans cordon est cependant un outil d'une commodité extraordinaire que s'offrent souvent ceux ou celles qui désirent franchir un pas de plus. Elle va partout, sans égard aux prises de courant, et sans l'encombrement d'un fil. Il y en a d'honnêtes à moins de 100 $.

En fait, si on ne s'en sert qu'occasionnellement, à quoi bon une puissance de 18 ou 24 volts ? Une «perceuse» de 12 voire de 14 fait bien l'affaire.

Pas la peine non plus d'acheter un banc de scie pour faire une étagère à tout les cinq ans. Ce serait de l'argent jeté par les fenêtres.

Tout compte fait vaut mieux un bon tournevis manuel de grande qualité qu'un tournevis électrique et sans cordon qu'on ne sort du placard qu'une fois par année.

Lorsqu'on maîtrise mieux l'art du bricolage, c'est la scie circulaire qui est l'outil fétiche. Encore qu'il faille la bonne «lame» pour le bon travail.

Ensuite, pour le bricoleur aura pris du galon, la scie à onglets, le banc de scie, le banc de toupie, la raboteuse, le tour à bois, la perceuse à colonne, la scie à ruban. Nommez-les.

L'outil qu'on emploie doit être sûr. Tandis qu'il faut savoir comment s'en servir. Un outil aiguisé est dangereux, mais beaucoup moins que s'il ne l'était pas.

Même un bricoleur expert ne doit pas se dérober à l'obligation de connaître bien l'outil du dernier cri qu'il vient d'acquérir. Il doit bien lire son mode d'emploi, consulter des gens qui s'y entendent mieux que lui, faire prudemment des expériences.

La manipulation d'une scie électrique exige du doigté. Son utilisateur doit se conformer scrupuleusement à un code de sécurité. Il a obligation de porter des lunettes de sécurité et un tablier de cuir. Un éclat de bois est un redoutable projectile. Il peut atteindre les yeux sans pitié ou vous entrer dans le flanc.

Quand on est fatigué, furieux ou impatient, vaut mieux se garder de travailler ou remettre l'ouvrage à plus tard. Jamais on ne doit entreprendre une tâche avec des bijoux, un foulard, une cravate, des vêtements amples ou de longs cheveux à la traîne.

Un tournevis employé incorrectement est dangereux. À plus forte raison, des ciseaux à bois.