La sensibilité à l'environnement des consommateurs va en augmentant. Les fabricants de revêtements de toit le savent et incorporent à leurs produits des matières recyclées, des végétaux parfois. «Ceux qui le font aiment le rendre public», déclare Guy Lalonde, architecte et directeur technique de l'Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ).

La sensibilité à l'environnement des consommateurs va en augmentant. Les fabricants de revêtements de toit le savent et incorporent à leurs produits des matières recyclées, des végétaux parfois. «Ceux qui le font aiment le rendre public», déclare Guy Lalonde, architecte et directeur technique de l'Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ).

Ainsi, le revêtement Enviroshake, fait en Ontario et distribué depuis Hérouxville, contient des rejets industriels et agricoles, soit du polymère, des rognures de pneus, du chanvre et de la paille de lin.

«Ce n'est pas dans l'ordinaire des gens de réclamer de tels produits. Leur conscience écologique, bien qu'élevée, ne les conduit pas encore à cette forme d'engagement», constate M. Lalonde. Pas plus, dit-on, qu'ils ne réclament du bardeau de cèdre ou des toits végétalisés.

Il est clair, en revanche, que ces derniers prennent du galon. Ce que le bâtiment prend en verdure au sol, le toit le lui rend.

À cet effet, la toiture végétalisée de Midex à Saint-Nicolas, puis celles du Musée de la civilisation de Québec (le Potager des visionnaires), de la nouvelle bibliothèque de Charlesbourg et du Centre culture et environnement Frédérick-Back (angle chemin Sainte-Foy et de Salaberry) montrent la route. Tandis que l'industrie propose des nattes végétales légères (Xero Flor) et des «couvre-toit» fiables et résistants. Sopranature pour le bitume modifié, Midex pour la fibre de verre.

Par ailleurs, au moins neuf fois sur 10, les particuliers demandent du bardeau d'asphalte. Mais très peu des toits végétalisés. «Ils sont en hausse, c'est vrai. Mais timidement. Même à supposer que la demande ait quintuplé, cela ne serait pas encore suffisant pour faire frémir les statistiques», trouve M. Lalonde.

Enfin, l'AMCQ rappelle les quatre lois d'une bonne toiture : un matériau de couvrement durable, une conception fine pour qu'il puisse bien évacuer les eaux et résister à l'arrachement, un installateur consciencieux et un bon entretien.