Restaurer les belles d'autrefois

La restauration de maisons ancestrales a la cote ces années-ci, alors que les Québécois redécouvrent les richesses du patrimoine. À preuve, la deuxième édition des Prix du patrimoine a reçu des centaines de candidatures cette année. Cinquante lauréats ont été honorés en fin de semaine dernière, dont plusieurs résidences de la région.

La restauration de maisons ancestrales a la cote ces années-ci, alors que les Québécois redécouvrent les richesses du patrimoine. À preuve, la deuxième édition des Prix du patrimoine a reçu des centaines de candidatures cette année. Cinquante lauréats ont été honorés en fin de semaine dernière, dont plusieurs résidences de la région.

Les prix étaient divisés en trois catégories : l'interprétation et la diffusion, les porteurs de tradition et la conservation et la préservation. C'est dans cette dernière catégorie que des demeures ancestrales restaurées ont été primées.

Parmi les gagnants, un jeune couple de Baie-Saint-Paul a retenu l'attention du jury de la MRC de Charlevoix. Roxane Duby et Marc Archambault ont passé les six dernières années à restaurer la maison datant de 1885 qu'ils ont achetée sur la rue Saint-Joseph, une des plus vieilles rues de la municipalité. Lorsqu'ils ont acheté la demeure ancestrale, elle n'était plus très bien entretenue, mais ils ont tout de suite vu son potentiel.

«Heureusement la maison n'avait jamais été l'objet de rénovations majeures qui auraient pu lui enlever son cachet. Et la qualité du bâtiment était plus qu'acceptable», raconte Marc Archambault, qui n'avait jusque-là fait que des petits travaux de rénovation. Qu'à cela ne tienne, il a fait lui-même la plupart des travaux, notamment le décapage des multiples couches de peinture extérieure et la restauration des fenêtres. Il a également recouvert les lucarnes et mansardes en bardeaux de cèdre neufs. De plus, il a procédé à la réfection des galeries avant et arrière.

Les travaux n'ont pas coûté une fortune au couple de travailleurs autonomes, mais ont plutôt nécessité de longues heures de travail. «Il faut être minutieux et patient. J'ai peut-être ça dans le sang à cause de ma famille. Mon grand-père, entre autres, a été charpentier et ébéniste», avance le photographe de profession.

Fierté... dans le ton

Roxane et Marc sont honorés que leur travail de restauration soit reconnu, mais surtout fiers d'avoir donné le ton à Baie-Saint-Paul. «Depuis qu'on a commencé les travaux, cinq ou six maisons ont été retapées dans notre rue. On sent qu'il y a eu un effet d'entraînement et ça, c'est très valorisant», dit Marc.

D'autres résidences ont été primées, dont celle de Martine Paradis et Yves Tremblay dans la MRC de la Côte-de-Beaupré. Située sur la terre ancestrale de Pierre Tremblay à L'Ange-Gardien, la Maison Paradis-Tremblay a été restaurée dans les règles de l'art. Soucieux de la richesse architecturale de leur nid chéri, les deux propriétaires ont refait une beauté à la demeure qui se trouve sur la route de la Nouvelle-France.

Du côté de la ville de Lévis, le jury a voulu encourager la restauration dans les zones patrimoniales en soulignant les efforts de Sylvie Giroux pour préserver sa demeure de Lévis. La mansarde a notamment été restaurée, tout comme le solage, dont le bois vieillissant a été remplacé par des pierres de taille. Un nouveau crépi a également été appliqué sur la maison, un choix judicieux, selon le jury, qui respecte le style de la résidence.

Par ailleurs, Robert Lamontagne, un maître artisan restaurateur de maisons anciennes de Beaumont a reçu le prix Coup de coeur lors de la remise des prix le 9 juin. Ce natif de Saint-Michel, mais qui réside à Beaumont depuis près de 70 ans, a hérité sa passion du bois de son père et de ses ancêtres et l'a transmise à son fils et son petit-fils. Il a commencé la restauration de maisons anciennes en 1960 et depuis, on lui attribue la remise en état de 22 maisons, moulins, presbytères ou chapelles.

Pour plus de détails sur les gagnants des Prix du patrimoine, vous pouvez consulter le site www.culture-quebec.qc.ca.